« Il faut efficacement faire face aux défis des changements climatiques » : Julien Adounkpè, recteur du programme Wascal

Regroupant une dizaine de pays en Afrique de l’Ouest, le Wascal est un programme de formation s’intéressant à l’impact des…

Julien Adounkpè, recteur du programme Wascal
Julien Adounkpè, recteur du programme Wascal

Regroupant une dizaine de pays en Afrique de l’Ouest, le Wascal est un programme de formation s’intéressant à l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau et énergétiques. Grâce au soutien de la partie allemande, il collabore désormais avec le Pauwes dans la planification du deuxième atelier de l’Université d’Abomey-Calavi sur les changements climatiques. Julien Adounkpè, enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi et recteur du programme Wascal et changement climatique au Bénin nous entretient sur le bien-fondé de la formation.

Miodjou : Vous venez de lancer un atelier qui vise à former des étudiants sur l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau. Pourquoi aborder cette thématique en ce moment ?

Julien Adounkpè : Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes en train de vivre des moments très difficiles de notre vie. Et que même les climato-sceptiques ont commencé à se rendre à l’évidence que les changements climatiques sont une réalité qui affecte tous les domaines socioéconomiques, notamment la ressource en eau. L’eau est une ressource très importante pour le développement, la vie et l’écosystème.

Aujourd’hui, cette ressource est négativement impactée par les changements climatiques. Raison pour laquelle nous devons former les jeunes étudiants et scientifiques, décideurs de demain, à prendre en compte cette thématique dans les différents programmes et cursus universitaires. Cela leur permettra de prendre en charge leur destin pour lutter contre les changements climatiques.

Dans quel cadre s’inscrit ce programme ?

Ce programme s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’Université panafricaine donnant des formations dans le secteur de l’eau et de la politique de l’eau en Algérie, et l’Institut national de l’eau de l’Université d’Abomey-Calavi où nous nous occupons des changements climatiques et de leur impact sur les ressources en eau. Ce financement a été obtenu grâce au gouvernement allemand qui nous a permis de nous retrouver dans un consortium, pour travailler sur les thématiques de formation au profit des étudiants.

C’est dans ce cadre qu’il y a quelques jours, des étudiants béninois formés aux techniques de l’eau et difficultés d’approvisionnement en eau sont revenus d’Algérie. C’est maintenant le tour des étudiants de différentes nationalités africaines formés en Algérie venus se faire former au Bénin sur tout ce qui se passe en Afrique de l’Ouest.

Qu’en est-il du suivi post-formation pour soutenir l’action des jeunes sur le terrain ?

On ne peut pas s’en arrêter à la formation. A Wascal, nous lançons de temps en temps des appels à candidature pour recruter des étudiants, jeunes docteurs et des personnes d’autres profils pour renforcer leurs capacités. D’où le programme de suivi et de renforcement de capacités. Au fur et à mesure que nous faisons face aux défis, les technologies aussi avancent et il faut se mettre à l’avant-garde de ces technologies pour pouvoir faire efficacement face aux défis que sont les changements climatiques.

Propos recueillis par : Michaël Tchokpodo

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