PNUD : une décennie au secours de la biodiversité du Bénin

Ce 22 mai a marqué la commémoration de l’édition 2020 de la Journée Internationale de la diversité biologique placée sous…

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Ce 22 mai a marqué la commémoration de l’édition 2020 de la Journée Internationale de la diversité biologique placée sous le thème : « Nos solutions sont dans la nature. » Depuis une décennie, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a appuyé le Bénin dans la préservation de sa biodiversité à travers une série de projets.

Depuis 2010, le PNUD et ses partenaires, à savoir l’Union européenne (UE) et le Fonds pour l’environnement Mondial (FEM) ont appuyé le Bénin dans la mise en œuvre d’actions structurantes de préservation, restauration et gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles à travers le projet WAP, le Programme d’appui aux parcs de l’Entente (PAPE), le Projet d’intégration des forêts sacrées dans les aires protégées du Bénin (PIFSAP), le Projet d’appui à la préservation et au développement des forêts galeries et production de cartographie de base numérique (PAPDFGC).

Appuyé par l’Union européenne et le PNUD et achevé en 2016, le PAPE a concerné les parcs nationaux du W, d’Arly et de la Pendjari (complexe WAP), en lien avec le complexe Oti-Kéran-Mandouri (OKM) du Togo ainsi que les aires protégées adjacentes et leurs zones périphériques contiguës au Bénin, au Burkina-Faso et au Niger. Ce projet avait pour objectif de renforcer durablement la conservation efficace des écosystèmes du complexe WAP dans une perspective régionale avec une optimisation des bénéfices pour la population riveraine.

Des résultats tangibles

Entre autres résultats, le PAPE a permis l’accroissement des effectifs des espèces de faunes, la réapparition de certaines espèces menacées tels que : les guépards ; le renforcement des activités de surveillance et de suivi écologique dans les différents blocs du W et dans la Pendjari au Bénin. De 2011 à 2016, le PIFSAP, appuyé par le Gouvernement du Bénin, le FEM et le PNUD, a mené plusieurs actions dont la réalisation de l’état des lieux du potentiel forestier d’une cinquantaine de forêts, la délimitation des frontières de chaque forêt, l’évaluation des besoins en espèces fauniques et floristiques, puis la plantation d’arbres pour délimiter les forêts et le lâché de certaines espèces animales disparues notamment des serpents qui permettent de détruire les  termites qui sont des rongeurs d’arbres.

Le PAPDFGC appuyé par l’UE et le PNUD a œuvré pour la promotion de la conservation et de l’utilisation durable des forêts galeries de la basse vallée du fleuve Ouémé. De 2013 à 2019, ce projet a permis entre autres de reboiser 188,75 ha de berge soit environ 74,5 km avec 190 344 plants d’espèces autochtones/locales pour restaurer partiellement la végétation détruite le long des berges de la Basse Vallée de l’Ouémé. Il a eu aussi comme résultats la formation, l’équipement et l’installation de 10 groupements de 11 membres pour la promotion de la pisciculture à cage flottante dans 10 villages ; la réalisation de trois (03) plateformes multifonctionnelles équipées de solaire dont deux équipées de biodigesteurs dans trois villages, de même que la réalisation d’une cartographie numérique de base  finalisée et remise officiellement au Gouvernement en 2019 pour renforcer la gouvernance dans la planification et la gestion du développement.

L’agence onusienne a par ailleurs contribué à l’élaboration du Rapport National de suivi de la biodiversité au Bénin en 2010 ; l’élaboration de la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 en cours de révision pour la période 2021-2030 ; l’élaboration de la stratégie nationale de développement à faible intensité de carbone et son plan d’action. Elle a aussi contribué au programme national de gestion durable des ressources naturelles ; à  la prise en compte des forêts sacrées et autres communautaires dans la politique forestière ; à la Contribution nationale déterminée qui intègre la préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles, ainsi qu’à l’élaboration des outils de planification et de gestion de la biodiversité et au renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux pour améliorer la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles.

Flore Nobimè

Mots clés : PNUD, Bénin, Union européenne, Fonds pour l’environnement Mondial, biodiversité, PAPE, PIFSAP, Complexe WAP, PAPDFGC

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