Au cours du conseil des ministres de ce mercredi 1er mars, il a été décidé de l’ouverture des filières de formation pour le diplôme de master et celui des études spécialisées (DES) en médecine d’urgence à l’Université de Parakou et à l’Université d’Abomey-Calavi.
Bientôt des filières destinées à la formation des urgentistes en République du Bénin. Cette décision vient pallier la pénurie d’urgentistes dans les hôpitaux. En effet, la médecine d’urgence révèle d’une importance capitale dans l’accueil et la prise en charge des patients avant leur orientation vers les services spécialisés.
Selon le compte rendu, « le gouvernement a engagé une importante réforme de la médecine pré hospitalière avec le renforcement du Service d’assistance médicale et des urgences (SAMU) et l’acquisition prochaine de cent quatre-vingt-huit (188) ambulances pour renforcer le système de référence et de contre référence. »
Il va sans dire que les personnels de cette spécialité seront les acteurs clés de ce nouveau dispositif. Dès lors, il urge de combler le déficit observé, surtout dans la perspective de la réhabilitation et de la construction des hôpitaux au titre du Programme d’Actions du Gouvernement 2021-2026.
Des formations pour combler le gap en personnel qualifié
A en croire le compte-rendu du conseil des ministres, les universités ont la capacité d’assurer les formations en médecine d’urgence (Master et Diplôme d’études spécialisées). La mise en place de celles-ci permettra de combler le gap actuel en personnel qualifié de cette branche de la médecine.
Raison pour laquelle le conseil a décidé d’instituer la filière de master en médecine d’urgence à l’Institut de formation en soins infirmiers et obstétricaux de Parakou. Elle est organisée au profit des paramédicaux détenteurs d’une licence en science infirmière et le DES en médecine d’urgence à la Faculté des sciences de la santé de Cotonou réservé aux médecins généralistes. Ceux-ci auront la possibilité d’obtenir leur diplôme interuniversitaire en médecine d’urgence après quatre (4) semestres de formation.
Pour mener à bien ce projet, il a été également retenu l’accompagnement, au moyen d’un partenariat, d’une université étrangère disposant de solides expériences en la matière. Au titre de la première promotion, le Conseil a décidé d’accorder 40 bourses à raison de 20 pour la formation en master et 20 autres pour le DES. Les ministres assurant la conduite du projet veilleront à la sélection, par appel à candidatures, des postulants les plus méritants.
Roméo Agonmadami