Lors d’un récent webinaire organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (Remapsen), la conseillère régionale, secteur sciences exactes et naturelles au bureau Afrique de l’Ouest de l’UNESCO Maha SALL a abordé les défis cruciaux liés à la préservation des réserves naturelles dans la région.
Selon la conseillère, l’Afrique de l’Ouest compte une trentaine de réserves de biosphère, chacune adaptée aux spécificités climatiques, de reliefs et d’objectifs distincts. Ces réserves visent à protéger des milieux forestiers, des écosystèmes, et des espèces variées, contribuant ainsi à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes.
Dans le contexte actuel, Maha SALL a identifié deux principaux défis pour l’UNESCO en Afrique de l’Ouest. Tout d’abord, la nécessité d’apporter un soutien accru aux communautés locales pour développer des économies alternatives résilientes aux changements climatiques. Deuxièmement, la création d’une synergie entre les différents acteurs impliqués, y compris les pays, les communautés, les ONG et l’UNESCO, pour assurer une planification efficace et une gestion durable des réserves naturelles.
Les défis environnementaux, tels les impacts de la désertification, la montée des eaux, et les changements climatiques affectent la région, créant des dynamiques complexes où les populations locales sont souvent contraintes de compromettre les ressources naturelles pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
L’impact des crises politiques sur la gestion des réserves
La conseillère régionale du secteur sciences exactes et naturelles au bureau Afrique de l’Ouest de l’UNESCO a souligné l’impact des crises politiques sur la gestion des réserves naturelles. Selon elle, « en période de conflits, la vigilance diminue, rendant la protection des réserves plus difficile ». Les populations locales, confrontées à la précarité, peuvent exercer une pression accrue sur les ressources naturelles, mettant en péril la préservation des réserves, va-t-elle ajouter.
La préservation des réserves naturelles en Afrique de l’Ouest nécessite une approche holistique. Pour Maha SALL, en dépit des défis complexes, l’UNESCO s’engage à soutenir les pays de la région dans la planification à long terme, favorisant la résilience face aux défis climatiques et aux conflits politiques. Une coopération étroite entre tous les acteurs concernés est essentielle pour assurer un avenir durable pour ces précieux écosystèmes.
Roméo Agonmadami