Un nouveau chapitre dans la lutte contre les maladies parasitaires animales en Afrique s’ouvre avec le lancement du réseau africain de l’Association mondiale pour l’avancement de la parasitologie vétérinaire (Waavp-An). Cet événement, qui a eu lieu à Cotonou ce jeudi 27 juin 2024, a rassemblé des experts et des chercheurs autour du thème central : « Faire progresser la parasitologie vétérinaire en Afrique pour améliorer la lutte contre les maladies parasitaires animales ».
L’objectif de cette initiative est ambitieux : renforcer la coopération entre les spécialistes africains pour mieux répondre aux défis sanitaires posés par les parasites, qui affectent gravement l’élevage et la production animale sur le continent. Dr Yao Akpo, directeur de l’élevage, a particulièrement mis en lumière l’importance de cette collaboration lors de sa présentation sur les « Maladies parasitaires prioritaires en Afrique de l’Ouest ». Il a souligné que les trypanosomoses, en particulier, constituent une contrainte majeure à l’intensification de l’élevage dans cette région.
La mise en réseau des experts africains en parasitologie vétérinaire est vue comme une avancée significative pour le secteur. « Nos efforts vont se concentrer sur trois axes principaux : la collaboration entre les experts du continent, la prise de leadership en matière de parasitologie vétérinaire et la proposition de solutions fiables pour éradiquer les problèmes parasitaires en Afrique », a déclaré Dr Abel Biguezoton.
Le lancement du Waavp-An marque le début d’une série d’actions concrètes pour faire face aux défis parasitaires. Les participants ont échangé sur les meilleures pratiques et les innovations dans le domaine, avec un accent particulier sur la mise en œuvre de stratégies efficaces de contrôle et de prévention des maladies parasitaires.
Un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire
En effet, la lutte contre ces maladies est cruciale pour améliorer la productivité animale et, par conséquent, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations africaines. Les parasites, en affaiblissant les animaux, réduisent non seulement la production de la viande et du lait, mais augmentent aussi la vulnérabilité des animaux aux autres maladies.
Dr Yao Akpo a également rappelé que, pour une gestion efficace des maladies parasitaires, il est essentiel de renforcer la formation des vétérinaires et des éleveurs, de promouvoir la recherche et de faciliter l’accès aux traitements antiparasitaires. Le réseau Waavp-An se donne donc pour mission de fédérer les efforts et de promouvoir des approches innovantes et intégrées pour améliorer la santé animale en Afrique. Cette initiative arrive à point nommé, car elle permet de canaliser les ressources et les connaissances vers des actions concrètes, maximisant ainsi l’impact des interventions sur le terrain.
Roméo Agonmadami