Dotée d’une enveloppe initiale de 56 millions de dollars, cette nouvelle initiative cible spécifiquement 37 pays africains à faible revenu. Son objectif : financer des projets d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique, tout en alignant les efforts sur l’Accord de Paris, les Contributions déterminées au niveau national (CDN) et les Plans nationaux d’adaptation (PNA).
La répartition des fonds est claire : 75 % pour l’adaptation, 15 % pour l’atténuation, et 10 % pour l’assistance technique. Ces priorités reflètent l’urgence de renforcer la résilience des communautés face aux défis environnementaux croissants.
Des opportunités concrètes pour des projets transformateurs
Les pays éligibles pourront soumettre leurs propositions jusqu’au 5 février 2025, avec des allocations variant entre 260 000 et 1,3 million de dollars par projet. Cette initiative vise à catalyser des actions concrètes, comme le développement de solutions écologiques, la lutte contre les inondations et la sécheresse, ou encore la mise en œuvre de pratiques agricoles durables.
Des leaders africains ont salué cette initiative comme un véritable tournant. La ministre tchadienne de l’Économie, Fatima Haram Acyl, a notamment déclaré que « ce mécanisme nous offre une opportunité unique de renforcer la résilience de nos communautés face aux catastrophes climatiques récurrentes. »
Le ministre ivoirien de l’Environnement, Assahoré Konan Jacques, a pour sa part insisté sur l’importance d’un accompagnement technique solide pour garantir le succès des projets financés.
Un engagement international renforcé
L’initiative s’appuie sur des partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux, tels que le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse. Louise Walker, du FCDO britannique, a souligné l’unicité de ce programme. Pour lui, « il n’existe aucun pipeline de financement climatique aussi structuré en Afrique. Ce guichet est un modèle que d’autres partenaires devraient suivre. »
En parallèle, des institutions comme le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) participent au cofinancement, permettant de mobiliser jusqu’à 1,6 milliard de dollars pour les régions les plus vulnérables du continent.
Avec déjà 80 projets identifiés, représentant une valeur totale de 800 millions de dollars, cette initiative se positionne comme la plus grande réserve de projets d’adaptation climatique en Afrique. Elle ouvre la voie à des transformations durables, tant sur le plan environnemental qu’économique, tout en attirant davantage d’investissements privés.