Face à la dégradation de ces écosystèmes, Wetlands International Afrique occidentale, côte et golfe de Guinée (WIACO) préconise la restauration comme action essentielle pour inverser la tendance.
En 50 ans, 35 % des zones humides mondiales ont disparu , soulevant des préoccupations quant à leur préservation. Face à cette menace, la restauration apparaît comme une solution essentielle pour leur sauvegarde. En effet, selon Ibrahima Thiam, directeur exécutif de Wetlands International Afrique occidentale côte et golfe de Guinée (WIACO), la restauration est l’une des actions les plus urgentes à mener. « Il est crucial d’effectuer des reboisements dans les zones affectées, notamment pour la mangrove, afin d’inverser cette tendance alarmante », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à l’approche de la Journée mondiale des zones humides, célébrée le 2 février 2025.
Outre la restauration, M. Thiam insiste sur la nécessité d’une gestion durable impliquant tous les acteurs concernés. Il appelle à l’élaboration de plans de gestion à moyen et long terme, intégrant les communautés locales et les décideurs. Il est à noter que les menaces pesant sur les zones humides sont multiples : changement climatique (baisse de la pluviométrie, inondations), urbanisation incontrôlée, déforestation et pollution plastique.
Pour mémoire, selon le site spécialisé ramsar, les zones humides sont cruciales pour l’homme et pour la vie sur la planète. Directement ou indirectement, elles fournissent presque toute l’eau douce consommée dans le monde. Plus d’un milliard de personnes en dépendent pour leur subsistance et 40% des espèces vivent et se reproduisent dans les zones humides. Ainsi, selon la même source, la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) constitue une occasion unique et opportune d’unir les efforts et de réaliser des progrès significatifs à l’échelon mondial pour prévenir, enrayer et inverser la dégradation des zones humides de notre planète.
Elisée Anani