Dr Odry AGRO, une voix essentielle pour zéro paludisme à l’horizon 2030

Chirurgienne plasticienne, Dr Odry AGRO est cofondatrice de l’Association Sans But Lucratif des Volontaires Itinérants Actifs pour le Mieux-Etre des populations (ASBL VIA-ME), intervenant prioritairement dans les domaines de l’éducation, la santé, l’humanitaire, l’environnement, la promotion de l’égalité des genres et donc sur les ODD.

Dr Odry AGRO, chirurgienne plasticienne

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale du paludisme, commémorée le 25 avril de chaque année, Dr Odry AGRO a donné de la voix via une interview en ligne au cours de laquelle elle a exhorté les différentes parties prenantes à bien jouer leurs partitions pour zéro paludisme à l’horizon 2030.

Miodjou : Quel est votre message à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du paludisme ce 25 avril ?

Dr Odry AGRO : La célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme me rappelle une fois de plus le défi qui nous reste à surmonter au Bénin, mais également en Afrique, pour pouvoir arriver véritablement à zéro paludisme à l’horizon 2030. Cela me rappelle également le rôle que chaque maillon de la chaîne de la société doit jouer. Pour certains, participer à la mobilisation de ressources ; pour d’autres, participer à l’enseignement, à la prévention, à la sensibilisation communautaire ; et par ailleurs, adopter des comportements qui permettent d’arriver à l’élimination de ce fléau qui menace le développement de notre pays et de notre continent. Je suis engagée en tant que femme, en tant que mère, en tant qu’activiste à élever ma voix comme une voix essentielle pour dire zéro paludisme à l’horizon 2030 au Bénin.

Quelle est votre analyse des avancées enregistrées par le Bénin ces dernières années ?

On peut dire que le Bénin a beaucoup évolué. Déjà, on voit une coordination des actions qui se fait voir de plus en plus avec la mise en place du fonds Palu, qui permet de coordonner et de rendre synergiques les efforts des différentes parties prenantes, avec la possibilité de vaccination pour les plus jeunes. On espère que cela va diminuer le taux de paludisme grave. Tout cela concoure petitement à espérer pouvoir atteindre cet objectif à l’horizon 2030.

Quels sont les défis qui persistent et leurs cibles ?

Ces défis ne sont pas adressés à une cible spécifique. Chacun doit jouer sa partition. Que ce soit au niveau de la population elle-même, lorsque l’information lui est portée, il y a un changement de comportement à opérer à son niveau. Au niveau des agents communautaires, il faudra se doter de stratégies pour pouvoir amener l’information à la population. Et au niveau des soignants, c’est de pouvoir faire en sorte que les traitements soient réellement accessibles aux populations. En ce qui concerne les dirigeants, c’est d’adopter des politiques qui favorisent l’atteinte de cet objectif.

Les efforts ont commencé à être fournis. Il faut continuer dans cette lancée et impliquer beaucoup plus les entreprises privées à contribuer au fonds Palu et permettre de pouvoir mettre en œuvre toutes les politiques à l’endroit de l’élimination de ce fléau. Et pour finir, le grand défi est celui de la vaccination. La population doit avoir accès à l’information. Il y a également d’autres stratégies à mettre en œuvre pour que les vaccins mis à disposition soient crédibles et que le maximum de personnes puissent adopter le geste utile.

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