Koffi N’TCHA : la Croix-Rouge Béninoise veut « contribuer à l’amélioration de la santé des communautés »

La Croix-Rouge Béninoise a officiellement lancé ce mardi 14 octobre 2025, son Projet d’Amélioration de la Santé des Communautés. Mené en partenariat avec la Croix-Rouge suisse, ce projet constitue une avancée significative pour renforcer l’accès à la santé et le bien-être des populations. Prévu pour une durée de deux ans (2025–2027), ce projet s’étendra sur plusieurs communes : Aguégués, Ifangni, Cotonou, Sô-ava, Dogbo et Djidja. Miodjou a rencontré le Coordonnateur Santé à la Croix-Rouge Béninoise, Koffi N’TCHA, pour avoir plus de clarifications.

Koffi N’TCHA, Coordonnateur Santé à la Croix-Rouge Béninoise

Miodjou : Pourquoi la Croix-Rouge Béninoise initie-t-elle un projet d’amélioration de la santé des communautés ?

Koffi N’TCHA : Ce projet a été lancé dans le but de renforcer les actions du gouvernement en matière de santé communautaire. Le Gouvernement déploie des efforts significatifs pour améliorer la santé des communautés, et ces actions méritent d’être soutenues. Partant des constats relatifs à la situation sanitaire dans certaines communautés béninoises, la Croix-Rouge Béninoise a, dans un premier temps, conduit un projet pilote dans les communes de Dogbo, Djidja et Aguégués. Les résultats obtenus à l’issue de ce projet ont démontré la nécessité d’élargir les actions à une échelle plus vaste et, en fonction des financements disponibles, six (06) communes ont été ciblées sur la base d’indicateurs précis afin de bénéficier des actions du projet.

En quoi ce projet s’aligne-t-il sur les objectifs et les ambitions de la Croix-Rouge Béninoise ?

Il convient de rappeler que la Croix-Rouge Béninoise dispose d’une politique de santé communautaire qui s’aligne étroitement sur la politique nationale de santé communautaire. Le but poursuivi par cette politique est de contribuer à l’amélioration du bien-être de l’ensemble de la communauté béninoise, en favorisant sa pleine participation et en s’appuyant sur les efforts concertés des volontaires de la Croix-Rouge Béninoise, présents sur l’ensemble du territoire national. Dans cette optique, ce projet, dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la santé des communautés, s’aligne parfaitement sur les objectifs et les ambitions variés de la Croix-Rouge Béninoise.

Quelle est la cible du projet et quels sont les résultats attendus ?

Ce projet cible, dans un premier temps, les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants de moins de 5 ans et les personnes âgées de plus de 55 ans. Dans un second temps, les actions du projet s’adressent à l’ensemble des autres membres de la communauté, car les initiatives de promotion des bonnes pratiques en matière de santé (accès renforcé aux formations sanitaires en cas de maladie, adoption des meilleures pratiques d’hygiène et d’assainissement, etc.) seront mises en œuvre pour le bien-être de l’entité communautaire.

En termes de résultats, deux résultats principaux sont visés par ce projet à savoir : la promotion et la mise en œuvre de pratiques favorables à la santé renforcées dans les communautés cibles et l’amélioration de la santé et du bien-être des personnes âgées.

Comment se passera la mise en œuvre ?

Ce projet sera mis en œuvre selon une approche participative et inclusive, impliquant divers acteurs à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. En fonction des actions prévues, les ministères compétents sur les questions abordées seront mobilisés soit directement, soit par l’intermédiaire de leurs structures déconcentrées, au niveau national et intermédiaire. Au niveau communal et communautaire, les animateurs et les volontaires, soutenus par les clubs des mères et les clubs des ainées, seront déployés respectivement pour conduire les différentes actions prévues. Il convient de noter qu’il est également prévu la mise en place de comités d’hygiène et d’assainissement (CHA) au sein de chaque village afin d’accompagner les actions de promotion des bonnes pratiques y afférentes. Les interventions s’effectueront dans six communes (Aguégués, Cotonou, Djidja, Dogbo, Ifangni et Sô-Ava) et dans dix villages au sein de chaque commune, sur une période de deux ans.

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