Un Béninois fabrique un inverseur automatique

En fin d’étude du premier cycle, un étudiant a fait une innovation en électrification rurale et énergies renouvelables à l’Université…

Prototype de l'inverseur automatique

En fin d’étude du premier cycle, un étudiant a fait une innovation en électrification rurale et énergies renouvelables à l’Université nationale d’agriculture du Bénin. Il s’agit du prototype d’un inverseur automatique.

Un inverseur automatique made in Benin. C’est l’innovation de Célestin Donald Oloni, étudiant en électrification rurale et énergies renouvelables. C’est le fruit de ses travaux de recherches orientés sur l’ « étude et la réalisation d’un inverseur intelligent de source photovoltaïque et la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) ».

Cet appareil électrique qui permet de permuter de manière automatique les sources électriques. L’inversion intervient lorsqu’on a au moins deux sources d’alimentation.  Son rôle est d’assurer la disponibilité de l’électricité dans une installation électrique en suivant directement les différentes sources.

Particularités de l’inverseur automatique « intelligent »

Selon Donald Oloni, concepteur de l’inverseur automatique « intelligent », la particularité de celui-ci se trouve dans le choix de la source prioritaire. Le sien « prend deux sources à l’entrée et alimente les charges ». Ayant travaillé sur le photovoltaïque, il pense minimiser le coût de la SBEE, société nationale de distribution d’énergie électrique.

Mieux, à l’en croire, cet inverseur a deux modes de fonctionnement comparativement à ce qui se vend sur le marché. Le premier consiste à mettre la source photovoltaïque en priorité. Elle ne passe au second plan que lorsqu’elle présente un défaut. En ce moment, l’inverseur passe automatiquement à la source SBEE.

« Avec notre inverseur, lorsque la source photovoltaïque est là, je ne dois jamais utiliser la source SBEE parce qu’elle me coûte très chère. De la même façon, lorsqu’il y aura de problème au niveau de la source PV, elle utilisera la source conventionnelle », a-t-il fait savoir.

Le deuxième mode de fonctionnement n’est que l’inverse du premier. Ceci résulte du fait que « tout le monde ne peut pas installer un champ photovoltaïque chez lui afin d’alimenter toutes ses charges ». Cet inverseur dispose de deux boutons qui permettent de changer les modes de fonctionnement. Il suffirait à l’utilisateur d’appuyer sur l’un d’eux pour passer d’une source à une autre.

De même, il existe un autre bouton qui permet d’afficher la tension des batteries. Il permet de s’assurer qu’elles sont chargées par les panneaux.

Quelques difficultés

Présentement en stage professionnel, David Oloni fait face à plusieurs difficultés, notamment financières. Il est également confronté à l’indisponibilité des matériels de fabrication de l’inverseur qui coûtent énormément chères. A tous ceux-ci s’ajoute le manque de laboratoire dédié.

Cependant, il continue à faire des recherches plus approfondies afin de rendre son inverseur automatique moins grand et très facile à déployer. Destiné à usage domestique et industriel, le prototype de l’appareil est actuellement accessible à 150.000 fcfa.

Roméo Agonmadami

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