Un nouveau rapport sur les Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique a été publié. Il montre une lenteur dans l’atteinte de la plupart des cibles des ODD.
Faible progrès dans l’atteinte des ODD en Afrique. C’est ce qui ressort du nouveau rapport sur les ODD en Afrique. Ce nouveau rapport intitulé « Mieux reconstruire après la maladie du Coronavirus, tout en faisant progresser la pleine mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable » a été publié à l’occasion de la conférence économique africaine à l’Île Maurice le 9 décembre 2022.
Il s’agit d’un rapport conjoint de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), de la Banque africaine de développement (BAD) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Dans ce rapport, il est notifié qu’à mi-chemin de l’Agenda 2030, la plupart des pays africains peinent à atteindre la plupart des cibles des ODD. Cette lenteur s’explique par la pandémie du Coronavirus, la guerre en Ukraine et le changement climatique. Il montre qu’en dehors des politiques visant à accélérer les progrès vers les ODD, d’ici à 2030, au moins 492 millions de personnes se retrouveront dans une situation d’extrême pauvreté et au moins 350 millions d’ici à 2050.
Analyse des ODD 14 et 15
Selon Ahunna Eziakonwa, Administratrice adjointe et Directrice régionale du bureau pour l’Afrique du PNUD, l’Afrique a un grand défi à relever. Celui de « redéfinir sa voie de développement et de s’approprier son programme de développement. » Le rapport 2022 sur les ODD en Afrique présente une analyse approfondie de 17 ODD dont le 14 (vie sous l’eau) et le 15 (vie sur terre).
Pour l’ODD 14, le rapport fait savoir que les polluants organiques et chimiques issus des activités humaines continuent de mettre en danger l’écosystème marin de l’Afrique. Il préconise à cet effet, le renforcement des capacités institutionnelles pour faire appliquer les lois et les réglementations relatives à l’utilisation durable des ressources marines. La vie sous l’eau est une source importante de moyens de subsistance pour de nombreux pays africains, notamment les petits États insulaires en développement (PEID).
Quant à l’ODD 15, le rapport note que la perte de couverture forestière, de biodiversité et la dégradation des sols restent élevées et généralisées en Afrique. Cela est principalement dû à la déforestation des terres pour l’agriculture et le pâturage, et au changement climatique. Les données montrent que la dégradation des sols touche 46% des terres et 65% de la population africaine, ce qui coûte à la région 9,3 milliards de dollars par an. Il est essentiel de multiplier les partenariats publics et privés afin de mobiliser et de canaliser les fonds pour intensifier la gestion durable des terres, des forêts et de la biodiversité en vue d’une reprise verte et résiliente.
Pour le développement durable
Pour faire progresser le développement durable, le rapport suggère le renforcement de la mobilisation des ressources nationales et la réduction des flux financiers illicites. Il propose également que les acteurs internationaux soutiennent le déploiement d’instruments financiers innovants, tels que les obligations vertes et bleues et les échanges dette-climat.
Afin de maintenir le cap sur la réalisation des Objectifs de développement durable, l’Afrique doit favoriser la mobilisation des ressources et l’épargne nationales. Le continent doit également stimuler les Tics pour accélérer la mise en œuvre des ODD et de l’Agenda 2063.
Roméo Agonmadami