Au Mali, l’assurance maladie obligatoire pourrait être suspendue d’ici mars

Ça crie, ça hurle puis ça menace depuis quelques jours du côté des syndicats des pharmaciens et de laboratoires d’analyses…

Ça crie, ça hurle puis ça menace depuis quelques jours du côté des syndicats des pharmaciens et de laboratoires d’analyses médicales maliens. Et pour cause, le retard de paiement par l’État malien de l’assurance maladie obligatoire inquiète les syndicats qui menacent de suspension.

L’assurance maladie obligatoire (AMO) pourrait être suspendue début mars si éventuellement, l’Etat malien n’honore pas aux engagements de départ. Ainsi en a décidé le Syndicat autonome des pharmaciens d’officine privée (Synappo) et le Syndicat national des pharmaciens du Mali (Synapharm).

En effet, ces deux organisations, à travers un ultimatum adressé au Ministère de la santé, ont manifesté leur mécontentement par rapport au retard de paiement et de « nombreuses plaintes des promoteurs des officines et laboratoires privés d’analyses biomédicales » qui ont fait fiasco.

Selon les données publiques de la Caisse nationale malienne d’assurance maladie (Canam), le taux de couverture médicale varie en fonction des soins appliqués au patient. Pour une hospitalisation par exemple, 20% sera payé. Hors hospitalisation, 30%. Elle est cependant censée prendre en charge le montant restant. Ce qui n’est pas encore effectif.

Et pourtant, ne sont concernés par l’assurance maladie obligatoire que 15% de la population dont les fonctionnaires, les salariés du privé, les parlementaires et les titulaires de pensions civiles ou militaires. C’est ce que note un chercheur spécialiste du secteur. Selon cet expert, « le contexte actuel pose des difficultés nouvelles pour les financements étatiques, mais cela ne fait qu’aggraver une situation qui était déjà difficile, liée notamment aux abus ou à la fraude ».

Dans le même temps, le ministère de la santé estime être « à pied d’œuvre pour régler le problème ».

Ignace Tossou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.