L’Afrique, qui se réchauffe légèrement plus vite que la moyenne mondiale à un rythme d’environ +0,3°C par décennie entre 1991 et 2023, est particulièrement vulnérable. L’Afrique du Nord, par exemple, a connu des températures records, atteignant jusqu’à 50,4°C à Agadir au Maroc. En 2023, des inondations ont touché près de 300 000 personnes dans dix pays, notamment au Niger, au Bénin, au Ghana et au Nigeria, illustrant la répétition de ces événements dévastateurs.
La sécheresse n’a pas été en reste, avec la Zambie qui a subi en 2023, la pire sécheresse de ces 40 dernières années, affectant environ 6 millions de personnes. Ces phénomènes climatiques extrêmes ont des répercussions sévères sur la sécurité alimentaire, mettant en danger des millions de vies.
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L’OMM avertit que sans action immédiate, jusqu’à 118 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté, avec moins de 1,90 dollar par jour, pourraient être exposées à des conditions climatiques sévères telles que la sécheresse, les inondations et des vagues de chaleur d’ici 2030. Cette situation risque d’aggraver la pauvreté et de ralentir considérablement le développement économique du continent.
L’organisation met en lumière l’importance cruciale d’investir dans les services météorologiques, en particulier pour améliorer la collecte de données, les capacités de prévision et les systèmes d’alerte précoce. Entre 1970 et 2021, 35 % des décès liés aux catastrophes météorologiques et climatiques dans le monde sont survenus en Afrique. Pourtant, seulement 40 % de la population africaine a accès à des systèmes d’alerte précoce, le pourcentage le plus bas au niveau mondial.