Réunissant 30 acteurs locaux issus de divers horizons – agriculteurs, femmes transformatrices, jeunes, représentants d’ONG et autorités locales – ce dialogue a offert une plateforme d’échanges autour des défis environnementaux et socio-économiques auxquels fait face Ouèssè. Parmi les enjeux soulevés figuraient la dégradation des sols, la disparition des saisons pluvieuses et les tensions liées à la transhumance.
Le dialogue local PreCOP29 sur le bilan mondial /global stocktake (GST) l’adaptation et la justice climatique s’inscrit dans un contexte marqué par des défis environnementaux, socio-économiques et climatiques critiques dans la commune de Ouèssè, située au centre du Bénin. Les communautés locales font face à une dégradation accélérée de leurs écosystèmes, exacerbée par des pratiques agricoles non durables, une déforestation incontrôlée et une forte dépendance aux combustibles fossiles. Ces pressions intensifient leur vulnérabilité face aux impacts du changement climatique, notamment la réduction de la fertilité des sols, l’irrégularité des saisons agricoles et la perte de biodiversité.
Conscient de ces enjeux, le projet Renforcement des capacités locales d’adaptation aux changements climatiques des agriculteurs et des femmes de la commune de Ouèssè, soutenu par programme de petites subventions du iGST régional pour l’Afrique de l’ouest (iGST WA hub), constitue une réponse stratégique pour renforcer la résilience des communautés locales. En effet, le dialogue local PreCOP29 sur le bilan mondial/global stocktake (GST) l’adaptation et la justice climatique vise à renforcer les capacités des acteurs locaux de la commune de Ouèssè pour une meilleure compréhension des mécanismes du bilan mondial (Global Stocktake – GST), tout en promouvant des solutions concrètes et inclusives pour l’adaptation au changement climatique, la gouvernance participative et la justice climatique.
Du déroulement du dialogue…
Au cours de ce lancement, les discussions ont permis d’identifier des solutions concrètes adaptées aux réalités locales, débouchant sur l’adoption d’un plan d’action communautaire ambitieux. Ce plan inclut le reboisement de 10 000 arbres pour restaurer les écosystèmes, la formation de 1 000 agriculteurs sur l’utilisation du mucuna comme fertilisant durable. De même que la sensibilisation de 785 femmes transformatrices à l’utilisation de foyers améliorés pour réduire les coûts énergétiques et l’expérimentation de quotas forestiers pour préserver les ressources naturelles.
Le dialogue a suscité des réactions positives et inspirantes parmi les participants. Pour Eric LAME, président de l’Union communale des producteurs : « ce dialogue est une opportunité précieuse. Les solutions discutées, comme le reboisement, peuvent véritablement transformer nos pratiques agricoles. » Madeline Kpadonou, une transformatrice de manioc, estime pour sa part que les agriculteurs ont découvert des innovations comme les biodigesteurs, qui peuvent améliorer notre production tout en réduisant nos coûts. « Ce dialogue nous donne une voix en tant que jeunes pour agir en faveur de la résilience climatique », apprécie Rianatou Alassane, jeune représentante de la mairie des jeunes.
Ce dialogue a marqué une avancée significative dans la mobilisation locale pour l’adaptation au changement climatique. En impliquant les différentes parties prenantes, il a jeté les bases d’une gouvernance participative, d’une résilience accrue et d’une justice climatique au cœur des priorités. Avec l’engagement continu de JVE Bénin et la collaboration intersectorielle des acteurs locaux, le projet PReCaP-Ouèssè promet de devenir un modèle d’action climatique durable, contribuant à la transition écologique de la commune et au respect des objectifs climatiques nationaux et internationaux.
