Lors d’un briefing de presse tenu le samedi 1er février, le ministre Kamba, accompagné du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a souligné l’urgence d’une mobilisation collective pour répondre aux besoins croissants des victimes. Les deux ministres ont exposé les conséquences dramatiques des violences qui ont secoué Goma, faisant état de 773 décès et 2 880 blessés en seulement quatre jours.
La situation à Goma est d’autant plus préoccupante qu’elle s’inscrit dans un contexte de crise sanitaire déjà critique. Le personnel médical, déjà éprouvé par des conditions de travail difficiles, se retrouve confronté à un afflux massif de patients nécessitant des soins urgents. Le ministre Muyaya a insisté sur le fait que cette situation ne peut être résolue sans l’engagement de toute la population congolaise.
Pour pallier le besoin urgent en sang, le gouvernement a lancé une campagne visant à collecter au minimum 5 000 poches de sang. Actuellement, seulement 1 200 poches ont été recueillies en trois jours, ce qui souligne l’importance d’une mobilisation accrue. Le ministre Kamba a appelé tous les Congolais à donner leur sang, précisant que chaque don peut sauver une vie et permettre aux soldats blessés de retourner au front.
Les récents affrontements à Goma sont attribués à l’agression de l’armée rwandaise et à ses supplétifs du M23-AFC, qui continuent de semer la terreur dans la région. Le gouvernement congolais a réaffirmé son engagement à protéger la population et à restaurer la paix et la sécurité dans l’Est du pays.
Dans pareille circonstance, la solidarité nationale est donc plus que jamais nécessaire pour faire face à cette crise humanitaire. Le gouvernement espère que cette campagne de collecte de sang sera un succès et qu’elle permettra d’apporter un soutien crucial aux blessés et aux familles touchées par ces violences.
Pierre Kabakila, correspondant en RDC
