Lutte contre le paludisme au Bénin : Lazare Noulekou appelle à une mobilisation plus accrue

A l’instar de la communauté internationale, le Bénin a célébré la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril dernier. A cette occasion, Lazare Komi Noulekou, président du comité de pilotage et de gestion des ressources du fonds zéro palu – Bénin, a appelé à une mobilisation accrue du secteur privé pour combler les déficits de financement et éradiquer le paludisme au Bénin.

Lazare Komi Noulekou, président du comité de pilotage et de gestion des ressources du fonds zéro palu – Bénin

« Le paludisme, bien qu’il soit une maladie évitable et traitable, demeure encore une grave menace pour des milliers de femmes enceintes et d’enfants à risque, qui n’ont toujours pas accès aux services dont ils ont besoin pour prévenir, détecter et traiter la maladie », déplore Lazare Komi Noulekou, Président du comité de pilotage et de gestion des ressources du fonds zéro palu.

Face au paludisme, le Bénin veut davantage renforcer sa lutte. Le comité de pilotage et de gestion des ressources du fonds zéro paludisme a lancé un appel solennel à la mobilisation de tous les acteurs, en particulier du secteur privé, pour renforcer les efforts d’élimination du paludisme dans le pays. Ce plaidoyer a été porté à la tribune par Lazare Komi Noulekou, figure engagée dans la lutte, lors de son allocution.

Saluant l’engagement constant du gouvernement béninois à travers des campagnes de prévention et un renforcement de l’accès aux soins, Lazare Noulekou a rappelé que ces dernières années, le Bénin a enregistré des progrès tangibles dans la lutte contre le paludisme grâce à des stratégies ciblées et des investissements soutenus. Malgré ces avancées, la maladie continue de faire peser une lourde menace, notamment sur les femmes enceintes et les enfants vivant dans des zones à risque.

« Mais au-delà de l’impact sanitaire, le paludisme affecte aussi le secteur privé : baisse des bénéfices, absentéisme du personnel, chute de la productivité, hausse des dépenses en santé. Plus loin encore, il a été démontré que la croissance du PIB est réduite dans les pays où le paludisme est endémique. A lui seul, le paludisme fait perdre 4,3 milliards de jour de travail et 1,5 milliards de jour d’école et coûte au continent africain environ 12 milliards de dollars par an », a alerté Lazare Komi Noulekou.

Pour une lutte plus efficace

La réduction de l’aide internationale devient de plus en plus une préoccupation pour les dirigeants. Dans ce contexte inquiétant, le fonds zéro paludisme, institué par arrêté ministériel, se positionne comme un levier stratégique de mobilisation des ressources domestiques. Selon le président, ce fonds innovant permet de financer des activités prioritaires non couvertes par les budgets publics, ni les subventions des partenaires techniques et financiers, mais alignées sur le plan stratégique 2024-2030.

Grâce aux contributions du secteur privé, plusieurs actions concrètes ont déjà été menées en faveur des groupes vulnérables, notamment les enfants, les communautés rurales et les personnes privées de liberté. Le comité entend poursuivre sur cette lancée, en élargissant les partenariats au niveau national, régional et même au sein de la diaspora béninoise. « Nous restons pleinement engagés, au sein du Comité de pilotage, à intensifier nos efforts dans les mois à venir, afin d’explorer plus largement les opportunités de collaboration, de partenariat, aussi bien au niveau national, qu’au niveau régional — voire au sein de la diaspora béninoise — pour accroître les ressources domestiques », a confié  Lazare Komi Noulekou.

« La santé n’est pas un coût, mais un investissement », a rappelé Noulekou, en invitant les entreprises à intégrer la lutte contre le paludisme dans leur responsabilité sociétale. Il les encourage à initier des actions ciblées en faveur de leurs employés et des communautés environnantes, à travers des outils simples, mais à fort impact. Le Comité de pilotage reste résolument engagé à œuvrer pour une mobilisation multisectorielle, indispensable pour bâtir un avenir sans paludisme, plus sain et économiquement stable pour le Bénin.

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