La Banque africaine de développement, en partenariat avec les Fonds d’investissement pour le climat (CIF), a chargé la Coalition for Green Capital ( CGC) de préparer une étude sur la création de fonds nationaux de lutte contre le changement climatique et de banques vertes en Afrique.
CGC identifiera et travaillera avec six pays africains afin de mener des études de faisabilité pour le projet, qui avait été lancé lors du Sommet sur la conception de la Banque verte tenu à Paris en mars 2019. Le Sommet a demandé à 23 pays en développement d’élaborer un nouveau modèle pour mobiliser et accélérer les investissements dans le secteur des énergies propres.
Andrea Colnes, directrice du développement de la banque verte mondiale à la CCG, a déclaré: «Pour que les pays aient un meilleur accès au financement climatique et impliquent pleinement le secteur privé, le système de financement climatique doit être réorienté vers une capacité financière nationale capable de canaliser les capitaux vers des projets et des marchés où c’est le plus nécessaire. »
« Puissant instrument de mobilisation de capitaux »
Associées à des programmes de subventions efficaces via des fonds nationaux pour la lutte contre le changement climatique et à des politiques et des environnements favorables, les banques vertes locales constituent des outils puissants pour répondre aux besoins du marché, comprendre les risques locaux et stimuler les investissements privés.
Anthony Nyong, directeur de la Banque pour le changement climatique et la croissance verte, s’est félicité de cette collaboration. «Les véhicules de financement verts sont de plus en plus reconnus comme un puissant instrument de mobilisation de capitaux du secteur privé pour un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique. Leur capacité à accéder à des financements en monnaie locale, même limités, leur offre des opportunités importantes pour gérer les risques, attirer des financements concessionnels des fonds pour le climat et attirer des financements du secteur privé », a déclaré Nyong.
Financement mixte
«Nous sommes ravis de travailler avec l’équipe de la CCÉG et sommes impatients de présenter des rapports d’avancement au Sommet de la Banque verte à l’horizon 2020 et à la COP26», a-t-il ajouté.
Les banques vertes et les fonds nationaux pour le changement climatique peuvent jouer un rôle important dans la mobilisation de fonds pour soutenir un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique, en utilisant des méthodes telles que le financement mixte pour accroître les investissements privés.
Les pays peuvent mobiliser des fonds auprès de la diaspora, d’institutions financières nationales, d’investisseurs privés, de gestionnaires d’actifs, de fonds souverains, etc. Ces instruments et fonds peuvent appuyer la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN), des plans d’investissement CIF, des plans stratégiques CIF pour la résilience au changement climatique et des CDN, ainsi que des progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Source : BAD