Selon le point 7 des Objectifs de développement durable (ODD) élaborés par les Etats membres des Nations Unies en septembre 2015, tout le monde doit avoir accès à une source d’énergie propre, à un prix abordable, fiable, durable et moderne. Mais quels en sont les enjeux ?
Tel le sang est source de vie pour l’être humain, l’énergie électrique est le moteur du développement d’un pays ou d’un continent, tous secteurs d’activités confondus. A l’origine, l’énergie électrique est essentiellement fabriquée à base de combustibles fossiles qui représentent 64% de la production mondiale en 2018.
Le nucléaire et les énergies renouvelables font respectivement 10% et 26%. D’importantes quantités d’émission de gaz à effet de serre : c’est à ce prix que les grandes puissances mondiales (en l’occurrence les États-Unis avec une production de 16,7% et la Chine avec 25,8%) jouissent d’une autosuffisance énergétique. Facteur de développement économique.
« […] modifie radicalement notre climat »
Cette quantité d’émission de gaz à effet de serre explique la première place qu’occupe la Chine en termes de pollution dans le monde. Cette action est la conséquence directe des changements climatiques, suite à la destruction de la couche d’ozone.
« Entre 2000 et 2016, le nombre de personnes bénéficiant de l’électricité est passé de 78 à 87% et le nombre de personnes sans électricité est tombé à un peu moins d’un milliard », révèle un état des lieux du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Niger. L’Organisation poursuit avec cette analyse : « alors que la population continue de croître, la demande en énergie bon marché augmente également, et une économie reposant sur les combustibles fossiles modifie radicalement notre climat. »
Énergie propre et durable
L’alternative des énergies renouvelables (à travers l’air, l’eau, la mer, le gaz,…), encore appelées énergies propres participe à l’atténuation des dérèglements climatiques. Un phénomène que l’Afrique subit de plein fouet avec ses effets pervers tels que : les changements des saisons, l’avancée du désert, la faim, etc. Elle tente alors de s’arrimer à la politique internationale pour s’adapter ou trouver les solutions et moyens pour en atténuer les conséquences.
Les Nations-Unies sont claires : « l’extension des infrastructures et la modernisation des technologies afin de fournir une énergie propre et plus efficace dans tous les pays encourageront la croissance et aideront l’environnement. » En sachant que l’énergie est le principal contributeur au changement climatique avec 60% mondiale des émissions de gaz à effet de serre, l’adoption des énergies propres devient la panacée.
Prise en charge
Cette solution apparaît aujourd’hui comme la seule porte de sortie face à l’ampleur des catastrophes naturelles répétées à travers le monde. « L’adoption de normes d’efficacité plus strictes pourrait réduire de 14% la consommation mondiale d’électricité des bâtiments et de l’industrie », renchérit le PNUD. Entre l’Afrique et l’Occident, l’heure n’est plus à rechercher la victime et le bourreau. Au contraire, l’action commune doit concourir à sauver l’humanité.
En plus d’être un domaine économiquement viable, « le secteur des énergies renouvelables employait un nombre record de 10,3 millions de personnes en 2017. » Il convient d’intensifier la politique de production d’énergies propres, surtout dans les pays africains dont les richesses naturelles (le soleil, la mer, etc.) permettront d’atténuer les potentiels dégâts du phénomène.
Il faut surtout orienter les résultats de cette action vers les zones rurales où le déficit en énergie électrique est encore très important dans les pays du sud. Si l’Occident peine à s’engager durablement, il revient à l’Afrique de se prendre résolument en charge en développant de la résilience face aux changements climatiques. Car, investir dans les énergies renouvelables, c’est préserver l’environnement et sauver l’humanité.
Michaël Tchokpodo