La 2e édition du Salon international du karité de Ouagadougou (SIKO) et la Conférence nationale du karité (CNK) ont réuni près de 400 acteurs de l’industrie du karité du 7 au 9 octobre 2021 au Burkina-Faso. C’était sur initiative de la Table filière karité (TFK) en collaboration avec l’Alliance globale du karité (AGK) et l’Unité nationale de mise en œuvre du cadre intégré renforcé au Burkina Faso (UNMO-CIR).
A l’entame de son propos, le Ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Siméon Sawadogo, s’est réjoui du fait qu’aujourd’hui « des gens s’investissent dans la plantation du karité. » « Faites du beurre de karité des plaquettes de beurre pour la cuisine », recommande-t-il en appelant les différentes parties prenantes du secteur à la consommation locale.
« Faire de la transformation des produits du karité, un des principaux leviers de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté des femmes et des jeunes en contexte de Covid-19 », tel est le thème de ces assises ponctuées de divers panels. Elles portent sur plusieurs thématiques telles que l’état des lieux, les défis et perspectives de développement de la filière karité au Burkina-Faso, l’industrie du karité et les opportunités de création d’emplois au profit des jeunes et des femmes, le financement du secteur et les produits financiers adaptés aux défis de la compétitivité, l’environnement et la protection de la ressource karité et l’autonomisation des femmes.
Outre les panels, il y a eu une exposition des PMEs pour promouvoir les produits du karité, des sessions B2B. De même qu’une série de formations sur les exigences d’exportation du beurre de karité, des amandes et des produits cosmétiques de l’Afrique de l’Ouest vers des marchés porteurs en Asie (Japon, Chine, Corée du Sud) et en Afrique (Afrique du Sud, Angola, Kenya).
La durabilité, la promotion et la qualité
Selon le Directeur général de l’AGK, Aaron Adu : « le SIKO et la CNK s’inscrivent dans la droite ligne de la vision et des aspirations des acteurs de la filière karité au Burkina Faso, et cadre avec les interventions actuelles de notre Alliance commune. » Il a profité de l’occasion pour mettre en évidence quelques résultats clés issus du Programme régional d’appui au développement commercial et inclusif du karité (PRADCIFK), une initiative régionale, financée par le Cadre intégré renforcé (CIR) et implémentée en étroite collaboration avec les Unités de mise en œuvre du CIR dans quatre pays à savoir : le Bénin, le Burkina-Faso, le Mali et le Togo.
Entre autres résultats, le PRADCIFK a permis la mise à disposition de 36 entrepôts au profit des femmes collectrices et transformatrices des pays bénéficiaires, dont 13 entrepôts au profit du Burkina-Faso. Plus de 17 000 femmes formées en développement coopératif et gestion d’entreprise dans les quatre pays, et 79 coopératives dont 20 au Burkina-Faso ont vu leurs capacités renforcées grâce aux formations sur la formulation de savon.
Profitant du créneau qui lui est offert, Aaron Adu a sollicité un partenariat avec le Ministère des finances, le Ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique ainsi que le Ministère de l’industrie du commerce et de l’artisanat pour mettre en œuvre des actions innovantes d’accompagnement des acteurs, sur la base de 3 piliers importants du plan stratégique quinquennal de l’Alliance globale du karité à savoir la durabilité, la promotion et la qualité.
Miodjou