Dans le cadre de la mise en œuvre de son Projet régional d’intervention d’urgence en matière d’énergie solaire (RESPITE), accrédité le 20 décembre dernier, la Banque mondiale décaisse un important investissement pour booster la production énergétique sous-régionale. Au total quatre pays dont le Togo, le Tchad, le Liberia et la Sierra Leone sont en lice.
« Augmenter rapidement la capacité d’énergies renouvelables connectée au réseau et renforcer l’intégration régionale dans les pays participants » : telles sont les réelles motivations qui justifient ce soutien de la banque mondiale. Ce que va sans doute préciser Rhonda Jordan-Antoine, chef de l’équipe opérationnelle de la Banque mondiale chargée du projet.
« Les solutions soutenues par le nouveau projet sont multiples et présentent des avantages substantiels pour les pays et la région. Entre autres, elles permettront aux pays de disposer d’une marge de manœuvre budgétaire pour faire face à la crise alimentaire résultant de la guerre en Ukraine, de lancer le développement d’une énergie propre connectée au réseau par appel d’offres afin d’atténuer la crise actuelle liée à l’approvisionnement en électricité, de lutter contre le changement climatique en aidant les pays à s’affranchir des combustibles coûteux et polluants, et de contribuer à la synchronisation du réseau WAPP afin de renforcer l’intégration régionale dans le secteur de l’énergie », précise-t-il.
En effet, au-delà de l’expansion de 41 mégawatts de capacité hydroélectrique, RESPITE va financer à la fois l’installation et l’exploitation de près de 106 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque avec des systèmes de stockage et d’énergie par batterie. Ce financement, auréolé du tampon de l’Association internationale de développement (IDA), comprend une subvention de 20 millions $ pour faciliter la fluidité du commerce régional d’énergies et assurer la résilience du consortium énergétique de l’Afrique de l’Ouest (WAPP).
Ignace Tossou