Selon un rapport de l’ONU rendu officiel ce 10 janvier 2023, près de cinq millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont passés de vie à trépas dans le monde en 2021. 30 ans encore en arrière où les chances de survie sont réduites, la situation perdure encore aujourd’hui en dépit des meilleurs soins dont bénéficient les jeunes enfants. Un fait qui est sans doute attribué à la persistance des inégalités.
Si la mortalité mondiale des moins de cinq ans a diminué de 59% depuis 1990, il urge de notifier que les chiffres récents sont écœurants. Parmi les cinq millions d’enfants qui meurent avant les 5 ans, près de 2,3 millions d’entre eux sont des nourrissons au cours du premier mois de la vie.
Pourtant, ce sont là des cas de décès précoces qui peuvent être prévenus. Et pour ce faire, plusieurs facteurs pourraient être pris en compte. Il s’agit entre autres d’une alimentation correcte et d’un accès à l’eau potable, de l’amélioration des soins au moment de la naissance et surtout celle des vaccinations. Mais à y voir de près, les blessures volontaires et intentionnelles s’imposent dès lors comme une cause évidente de la mortalité évitable chez les enfants et les adolescents qui s’identifient dans l’intervalle régulier de 5 à 24 ans.
Par ailleurs, la réduction du taux de mortalité et la bonne santé des enfants dès leur naissance font partie intégrante des Objectifs de développement durable (ODD), qui, il faut le rappeler, reste un défi majeur que les 92 États membres de l’ONU, se sont fixés dans le cadre de l’agenda 2030. Un objectif qui risque de ne pas aboutir si d’ici là, rien n’est fait pour infléchir le taux de décès des moins de 05 ans. Ainsi, plus de 60 pays manqueront également l’objectif concernant la baisse de la mortalité néonatale.
Le même rapport statut sur les inégalités qui prévalent dans les différents pays de naissance. Selon le diagnostic, les risques de décès le plus élevé au monde touchent majoritairement les enfants nés en Afrique subsaharienne. Avec une estimation de 74 décès pour 1000 naissances, soit 15 fois plus que le risque pour les enfants d’Europe et du Nord et d’Amérique et 19 fois plus qu’en Australie et en Nouvelle-Zélande. Des inégalités notables dès le plus jeune âge avec des taux de mortalité néonatals qui suivent la même tendance.
Il faut noter que les enfants vivants dans des régions touchées par des conflits ne sont pas non plus épargnés.
Ignace Tossou