En République démocratique du Congo (RDC), le projet « Promotion de la résilience » sera déployé dans quatre provinces touchées par la déforestation et les impacts du changement climatique. Objectif principal ? L’autonomisation économique des communautés locales.
Ce projet qui sera mis en œuvre entre 2024 et 2027 bénéficiera d’un soutien financier de 7,6 millions de dollars de la part du Royaume de Suède. La Suède, reconnue pour sa diplomatie discrète et son engagement envers la non-ingérence politique, joue un rôle actif en RDC, se concentrant particulièrement sur les secteurs de l’éducation et de l’environnement.
Cette initiative, d’une durée de quatre ans, sera déployée dans les provinces minières de l’Ituri et de la Tshopo (nord-est), ainsi que dans celles de Lualaba et du Haut Katanga (sud-est). Ces régions du bassin du Congo perdent progressivement leur biodiversité en raison des activités industrielles croissantes. Rien qu’en 2022, l’extraction minière a entraîné la disparition de 500 000 hectares de forêt dans ces zones, selon l’organisation non gouvernementale Impact, qui supervise le projet « Promotion de la résilience ».
L’objectif principal de ce projet est de renforcer la capacité des communautés locales à restaurer et à préserver leurs écosystèmes ainsi que leurs moyens de subsistance, en valorisant les connaissances traditionnelles et en développant des activités génératrices de revenus respectueuses de l’environnement. Pour ce faire, de nombreuses associations apporteront leur soutien technique, notamment l’Organisation congolaise des écologistes et amis de la nature (Océan), le Programme d’appui aux populations forestières (PAP-RDC) et Action pour le développement et la gestion des ressources naturelles (ADGRN).
Joanne Lebert, directrice générale de l’organisation Impact basée à Ottawa au Canada, souligne l’importance de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique en raison de ses vastes réserves de minéraux critiques et de sa richesse forestière, essentielle pour le stockage du carbone. Elle insiste sur l’urgence d’une exploitation responsable de ces minerais, car l’impact de l’exploitation minière aggrave les effets des changements climatiques.
Roméo Agonmadami