Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a organisé ce mercredi 14 février, un webinaire régional sur le thème : « One Health : enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique. » Il a reçu comme invité : Professeur Koné Brama, Responsable du portefeuille changements climatiques et santé au bureau régional OMS Afrique.
Ce webinaire a réuni plus d’une cinquantaine de journalistes d’Afrique de l’ouest, du centre et de Madagascar. Occasion pour Professeur Koné Brama d’expliquer que le One Health est une approche caractérisée par son volet transdisciplinaire qui passe par la mise en commun de plusieurs disciplines scientifiques. Et son aspect multisectoriel qui fait appel à des médecins, sociologues, journalistes, au financement et à la logistique pour faire face aux maladies zoonotiques sur l’interface de l’homme, de l’environnement et de l’animal.
Ainsi, « les pays doivent s’organiser pour que les problèmes de santé soient contrôlés, souhaite Prof Koné Brama. L’approche One Health pousse les gouvernements à ne pas aborder les questions de santé sous un seul angle. »
D’après lui, le One Health peut aider à relever les défis de santé en mobilisant toutes les parties prenantes pour une prise en charge durable des patients de maladies zoonotiques. Il donne l’exemple de la Covid-19 qui a nécessité l’apport des médecins, des sociologues, du financement et de la logistique pour y faire face. Par ailleurs, il parle également de la résistance microbienne qui est surtout à la base de décès dans nos régions. L’Afrique faisant face à divers problèmes de santé publique dus à la pauvreté et au manque de formation entre autres, elle doit œuvrer à adopter le One Health pour mieux adresser les maladies de type zoonotique.
« Face à un problème, ceux qui sont les plus affectés, sont ceux qui doivent faire plus d’efforts. L’Afrique doit donc jouer un rôle leader dans l’approche One Health », invite Prof Koné Brama. Il a évoqué quelques initiatives mises en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont il est le responsable du portefeuille changements climatiques et santé, à travers des plateformes multipartites pour lutter contre les maladies à interface homme, environnement et animal. Cela nécessite l’association des ministères concernés pour intervenir sur une plateforme conjointe de lutte.
Parlant des perspectives, il dira qu’« il est important que les systèmes de surveillance soient actualisés. Nos pays peinent à mettre en place des systèmes d’alerte, renforcer les systèmes de surveillance, à travers le renforcement des systèmes de collecte d’informations sanitaires et environnementales. Il faut aussi des financements. »
Michaël Tchokpodo