Mobilité électrique en Afrique : une formation panafricaine pour un avenir durable

La promotion de la mobilité électrique en Afrique connaît un tournant décisif grâce à une formation organisée par la Commission…

La promotion de la mobilité électrique en Afrique connaît un tournant décisif grâce à une formation organisée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et soutenue par la Chine. Jusqu’au 14 juin 2024, des experts des secteurs publics, de la recherche scientifique et des administrations de 25 pays africains se réunissent virtuellement pour approfondir leurs connaissances en matière de véhicules électriques (VE) et de stockage d’énergie (EST).

Cette initiative vise à équiper les cadres des ministères des Transports et de l’Énergie, les employés des compagnies publiques d’électricité et les chercheurs universitaires avec les compétences nécessaires pour soutenir le développement durable de leurs pays. Les modules de formation, préparés par l’Institut de recherche sur l’énergie de la State Grid Corporation of China (SGCC) et NR Electric, couvrent des thèmes variés : infrastructures de recharge, sécurité des réseaux, normes des véhicules électriques, transport public électrique, véhicules lourds, tracteurs électriques et fiabilité des batteries.

La Chine, en tant que leader mondial de la fabrication de véhicules électriques, joue un rôle clé dans ce programme. Des entreprises comme Dongfeng Motor et Build Your Dreams (BYD) collaborent déjà avec des start-up en Afrique de l’Est pour l’assemblage de véhicules électriques, offrant ainsi une expertise précieuse que les pays africains peuvent exploiter pour diversifier leurs parcs automobiles.

L’objectif de cette formation dépasse la simple acquisition de compétences techniques. La CEA cherche à établir une coopération durable entre l’Afrique et la Chine dans le domaine de l’électromobilité. Liu Xiaoming, Conseiller de la mission diplomatique de la Chine auprès de l’Union africaine (UA), a souligné l’importance du partage d’expériences et du transfert de technologie pour renforcer les partenariats entre entreprises des deux régions. Le programme est également soutenu par l’Organisation mondiale de développement et de coopération pour l’interconnexion énergétique (GEIDCO) et l’Association des services publics d’électricité d’Afrique (APUA).

Ces efforts sont complétés par des initiatives locales prometteuses, comme l’accord de 39 millions de dollars signé en 2023 entre la Zambie et la République démocratique du Congo (RDC) pour développer une chaîne de valeur commune pour les véhicules électriques. En exploitant leurs réserves de cobalt, essentiel pour les batteries, ces deux pays pourraient devenir des acteurs majeurs de la transition énergétique en Afrique.

Roméo Agonmadami

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