COP16 : Abidjan, épicentre des négociations environnementales pour une Afrique résiliente

La Côte d’Ivoire accueille cette semaine la dixième session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’Environnement (CMAE). Cet événement stratégique réunit des ministres africains de l’Environnement, des experts internationaux, des représentants d’organisations non gouvernementales et des membres de la société civile, avec pour objectif de préparer la Seizième session de la Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), prévue du 2 au 13 décembre 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite. Cet événement est perçu comme une étape déterminante pour intensifier les efforts en matière de résilience face à la désertification et à la sécheresse.

Les préparatifs ont commencé dès le week-end du 31 août et 1er septembre 2024, au célèbre hôtel Ivoire d’Abidjan, où une série de consultations régionales a réuni experts et acteurs de la société civile. Dans une démarche exemplaire, toutes les salles de l’hôtel ont été transformées en espaces sans plastique. De l’eau en bouteille de verre aux badges en carton et cordons en tissu, cette initiative vise à inspirer d’autres événements similaires, selon les propos de Rose Mwebaza, directrice du bureau Afrique du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Mwebaza a également exprimé une attente claire : l’appui des organisations de la société civile pour apporter des solutions concrètes aux défis environnementaux auxquels l’Afrique est confrontée. « Qu’il s’agisse de la désertification, de la sécheresse, de la dégradation des sols ou encore de la gestion des écosystèmes et du fléau du plastique, leur contribution est essentielle. » , a-t-elle ajouté.

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Selon Radio France Internationale, la présence de la société civile à cet événement dépasse la simple symbolique. L’objectif est de dégager une position commune sur les questions environnementales pressantes du continent. Ayman Cherkaoui, facilitateur régional du PNUE, a souligné l’importance de ce consensus. A l’en croire, « cette position commune renforcera nos efforts de plaidoyer. Ainsi, chaque représentant de la société civile africaine, qu’il s’agisse de jeunes, d’ONG, de groupes de femmes ou du secteur privé, pourra défendre des perspectives collectivement adoptées sur les enjeux environnementaux. »

Après deux jours de discussions intenses, les experts présenteront leurs conclusions les 3 et 4 septembre 2024. Ces recommandations serviront de base aux débats des ministres prévus les 5 et 6 septembre 2024, marquant ainsi une étape clé dans la préparation de la COP16.

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