« Notre objectif est de sensibiliser les journalistes à l’importance de la gestion durable des terres, qui peut se révéler être un levier économique majeur et une source importante de création d’emplois », a déclaré Megaloudi lors de cette rencontre. Cette formation, qui a réuni une vingtaine de journalistes francophones africains, s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la seizième session de la Conférence des Parties (COP16) de la CNULCD, prévue en décembre 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite.
Fragkidka Megaloudi a insisté sur le fait que chaque dollar investi dans la restauration des terres peut potentiellement générer jusqu’à 30 dollars de bénéfices économiques. Elle a également alerté sur la situation critique en Afrique, où 65% des terres arables sont déjà dégradées, plongeant des millions de personnes dans la pauvreté et l’insécurité alimentaire. La restauration de ces terres pourrait créer jusqu’à 12 millions d’emplois sur le continent d’ici 2030, offrant ainsi une solution tangible aux défis actuels.
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Au-delà des bénéfices économiques, Megaloudi a souligné l’importance de la sensibilisation des journalistes pour mieux informer le public sur les enjeux de la gestion durable des terres. Selon elle, cette sensibilisation est essentielle pour renforcer les efforts de lutte contre la désertification, un fléau qui alimente les conflits et les déplacements forcés, aggravant ainsi les conditions de vie des populations vulnérables.
Enfin, elle a plaidé pour un renforcement des objectifs de l’Agenda 2030 afin d’éradiquer la pauvreté et de promouvoir un développement durable inclusif. Il est essentiel que les journalistes relayent ces enjeux au grand public, afin de mieux faire comprendre l’impact local de la dégradation des terres, a-t-elle conclu, rappelant l’importance de cette session de formation pour une meilleure diffusion des informations sur ces problématiques complexes.