Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a rencontré des investisseurs internationaux pour discuter de la création d’un centre de données écologique en Égypte. Cette infrastructure, alimentée par des énergies renouvelables, aura pour mission d’exporter des services de traitement et de stockage de données, tout en répondant à une demande mondiale croissante.
L’Égypte s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire passer ses exportations de services numériques à 9 milliards USD d’ici 2026. Les centres de données sont des leviers essentiels dans ce plan, notamment dans le contexte de la transformation numérique qui s’accélère en Afrique.
Selon le rapport « Data Centres in Africa » publié par Oxford Business Group pour l’Africa Data Centres Association en avril 2024, les réglementations sur la souveraineté des données — qui imposent que les informations soient stockées localement ou au sein des cinq sous-régions africaines — augmenteront la demande pour des infrastructures de stockage de données sur le continent.
En Afrique, un peu plus de 100 centres de données sont répartis sur le continent, et plus de la moitié sont situés en Afrique du Sud, comme le souligne We Are Tech Africa. Cependant, l’Égypte, grâce à sa position géographique stratégique à la croisée des câbles de télécommunications reliant l’Afrique, l’Asie et l’Europe, se présente comme une nouvelle alternative pour les grands acteurs du secteur.
Les entreprises internationales comme Huawei, Amazon Web Services, Google, Oracle et Microsoft, qui ont déjà des infrastructures en Afrique du Sud, au Kenya ou encore en Angola, pourraient bien être tentées par cette opportunité égyptienne.