La 17è de la journée mondiale de la contraception est une occasion importante pour sensibiliser sur l’importance cruciale des questions de planification familiale et d’accès à la contraception. Elle est aussi une occasion importante de pouvoir accéder à la contraception et aussi permettre un développement socio-économique des nations. En effet, selon le Directeur du bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, des progrès ont été réalisés en matière d’accès à la contraception en Afrique de l’Ouest et du Centre. « Nous avons fait des progrès parce qu’en moyenne, dans notre sous-région, nous avons évolué un peu en ce qui concerne la prévalence contraceptive d’une moyenne de 13% de 2015, il y a dix ans environ, à 18% en 2024 », a-t-il fait savoir.
A en croire Dr Sennen Hounton, quant aux besoins non satisfaits en matière de contraception par les femmes de 15 à 49 ans, il y a eu une diminution sur les dix dernières années de 24% à 17%. « Mais nous sommes toujours confrontés à des défis qui doivent encore être relevés. Et pour ces défis, nous évoluons dans un monde où nous avons beaucoup de crises humanitaires », a-t-il ajouté.
Au cours de son intervention, il a souligné l’importance de reconnaître les efforts déployés par les pays de la sous-région. Lesquels contribuent de plus en plus au budget dédié à l’achat des produits contraceptifs. « Nous avons par exemple plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui ont mis aussi des politiques pour promouvoir ou fournir des services de planification familiale gratuits », mentionne Dr Hounton. Il en donne pour preuve le Burkina, le Ghana, le Mali, le Niger et la République centrafricaine.
Stratégies clés pour garantir l’accès équitable aux contraceptifs
Pour atteindre les résultats en matière d’accès aux contraceptifs et permettre aux femmes et aux filles de choisir librement leur avenir, il est essentiel de se concentrer sur trois axes stratégiques. Pour Dr Sennen Hounton, il s’agit essentiellement de l’environnement, l’offre et la demande. Tout d’abord, l’environnement juridique et politique doit garantir des droits et des conditions favorables à l’accès à la contraception. Certains pays ont pris des mesures, comme la gratuité des services contraceptifs, pour encourager l’accès équitable. D’autres mettent l’accent sur le respect du choix individuel, assurant ainsi que chaque personne puisse prendre des décisions éclairées en matière de santé reproductive.
Ensuite, l’offre doit être améliorée. Un environnement favorable ne sert à rien si les produits ne sont pas disponibles, notamment dans les zones rurales et périphériques. Il est donc crucial de renforcer les systèmes d’approvisionnement pour que les contraceptifs soient accessibles à toutes les femmes, où qu’elles se trouvent.
Enfin, la demande doit être encouragée par la sensibilisation et la mobilisation des communautés. Les leaders traditionnels, la société civile et les partenaires sociaux jouent un rôle clé dans la promotion du changement de comportement et l’accès à l’information. En renforçant ces trois volets, nous pouvons atteindre les objectifs visés et garantir un meilleur avenir pour les femmes et les filles.