L’Afrique sur la voie de l’ajout de 90 GW de capacités renouvelables d’ici 2030 (Rapport)

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a publié un nouveau rapport intitulé « Renewables 2024 ». Elle fait état d’un ajout de 90 GW de nouvelles capacités d’énergies renouvelables entre 2024 et 2030.

L’Afrique subsaharienne s’apprête à franchir une étape clé dans son développement énergétique. Une étape avec l’ajout de près de 90 GW de nouvelles capacités d’énergies renouvelables entre 2024 et 2030, selon le rapport « Renewables 2024 » de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). Cette expansion multipliera par plus de 2,5 ; la capacité actuelle de la région. Elle met en lumière un tournant vers un avenir énergétique durable. Il est marqué par la montée en puissance de l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique.

Au cœur de cette révolution, l’Afrique du Sud jouera un rôle central, représentant près de 40 % des nouvelles installations. Le programme national de vente aux enchères pour les énergies renouvelables, combiné à une forte implantation de l’énergie solaire photovoltaïque distribuée, constitue le pilier de cette transition. L’Afrique du Sud semble bien partie pour dépasser les 30 GW de capacité renouvelable prévue dans son Plan de Ressources Intégrées (IRP).

En dehors de l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, la Tanzanie et l’Angola se distinguent par leurs investissements dans l’hydroélectricité. Ils ont respectivement 7,3 GW, 3,3 GW et 2,6 GW de nouvelles capacités. Le Nigeria et le Kenya, quant à eux, font le pari de l’énergie solaire photovoltaïque. Ils font respectivement des ajouts de 14,5 GW et 2,5 GW. Ces pays se positionnent comme des acteurs clés de la transition énergétique. Ils s’appuient sur leurs ressources naturelles abondantes et un potentiel renouvelable considérable.

Défis et opportunités : le paysage énergétique de l’Afrique subsaharienne

Toutefois, les progrès restent inégaux dans la région. Si 15 pays devraient atteindre ou dépasser leurs objectifs énergétiques d’ici 2030, 22 autres peinent encore à suivre cette dynamique. Ainsi, ils ne réalisent leurs ambitions que dans un scénario accéléré. Parmi les obstacles, on note l’instabilité politique dans certains pays où la capacité installée en énergies renouvelables reste inférieure à 1 GW.

Dans ces régions, les projets sont souvent soutenus par des financements internationaux. Ils bénéficient également de l’appui des banques de développement, ce qui souligne la nécessité d’une plus grande autonomie et de politiques nationales stables.

En dépit des défis, l’Afrique subsaharienne se trouve à un carrefour décisif pour son avenir énergétique. Le déploiement massif des énergies renouvelables pourrait transformer les réseaux électriques. Il pourrait aussi créer des emplois, améliorer l’accès à l’électricité et soutenir la croissance économique. Si les conditions politiques et financières s’améliorent, la région pourrait devenir un modèle de transition énergétique pour le reste du monde.

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