Climat : l’ONU alerte sur l’insuffisance des engagements mondiaux pour réduire les émissions

Selon le dernier rapport de l’ONU Climat, publié ce 28 octobre 2024, les efforts des nations signataires de l’accord de Paris ne mènent qu’à une réduction de 2,6 % des émissions mondiales d’ici 2030, loin des 43 % requis pour espérer limiter le réchauffement à 1,5°C. La lenteur de cette progression place le monde sur la voie d’un réchauffement bien supérieur aux niveaux préconisés par les scientifiques, avec des conséquences socio-économiques désastreuses, et ce, à l’échelle planétaire.

La conférence, qui s’ouvrira le 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, s’annonce décisive. Avec un agenda principalement axé sur le financement de l’action climatique, les regards se tournent vers les grandes économies et les donateurs internationaux, qui devront répondre à l’appel pressant de nombreux pays en développement. Ces derniers, dépendants d’un soutien financier et technologique, font face à un dilemme. Il s’agit de l’atteinte de leurs objectifs de réduction sans les moyens nécessaires ou compromettre leur développement économique.

L’ONU, dans son rapport, souligne l’inaction persistante des principaux émetteurs, alors que les concentrations de gaz à effet de serre continuent de croître. En 2023, le CO2, principal responsable du réchauffement, a atteint des niveaux records dans l’atmosphère, une tendance alarmante exacerbée par l’insuffisance des politiques actuelles. Selon Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la trajectoire actuelle mène à un « naufrage humain et économique » pour tous les pays, sans exception.

Face à cet échec collectif, l’ONU appelle à un tournant pour marquer la fin de « l’ère de l’insuffisance » et déclencher une mobilisation sans précédent en 2025. Les pays sont invités à revoir leurs Contributions Déterminées au niveau National (NDC) avec des actions ambitieuses, sous peine de voir l’objectif de 1,5°C devenir inatteignable. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) confirme que, sans un changement radical, le réchauffement pourrait atteindre un niveau « catastrophique » de 3,1°C d’ici la fin du siècle.

Alors que la COP29 se déroulera dans un contexte de crise climatique aggravée et d’incertitude économique mondiale, la pression s’intensifie pour que les nations traduisent leurs promesses en actions concrètes. Si les engagements ne se transforment pas rapidement en résultats tangibles, l’objectif de contenir le réchauffement sous la barre des 1,5°C sera perdu, ouvrant la voie à des impacts irréversibles pour la planète et l’humanité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.