Gestion durable du fleuve Mono : l’initiative IREE-Mono en marche pour un avenir écologique

Le bassin du Mono est une ressource essentielle pour la biodiversité et les activités socio-économiques locales pour environs 4 millions d’habitants du bassin. Cependant, il est confronté à plusieurs menaces, nécessitant une réaction rapide des autorités compétentes. D’où le projet Initiative Régionale pour l’Eau et l’Environnement (IREE-Mono) qui vise à restaurer les écosystèmes du fleuve Mono, améliorer la vie des populations riveraines et renforcer la coopération entre le Bénin et le Togo.

S’étendant sur 24 300 km², dont 3 000 km² au Bénin et 21 300 km² au Togo, le bassin du Mono est une ressource essentielle pour 4 millions d’habitants a informé Global Water Partnership, une organisation qui œuvre avec les partenaires de la région pour accompagner la CEDEAO et les Etats pour apporter une solution aux multiples besoins en eau des populations. Cependant, le bassin est confronté à plusieurs menaces : pollution, exploitation des ressources naturelles et pression démographique croissante.

Ainsi, le projet IREE-Mono entend apporter une solution durable par une gestion intégrée et participative des ressources en eau. Porté par l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) avec le soutien de partenaires stratégiques, ce programme vise à restaurer les écosystèmes, à promouvoir un développement durable et à renforcer la coopération entre le Bénin et le Togo. L’initiative a été officiellement lancée le 30 janvier 2025 à Grand-Popo, sous le patronage des ministres de l’Eau du Bénin et du Togo.

Doté d’un budget de 5 millions de dollars financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce projet sera mis en œuvre sur 48 mois sous la supervision de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et sera axé autour de trois (03) composantes. Selon les informations fournies sur le site de l’organisation, la première composante porte sur l’évaluation et la planification des ressources en eau ainsi que le développement écologique et économique du bassin du fleuve Mono et est axée sur la réalisation d’une Analyse Diagnostique Transfrontalière (ADT) et d’un Plan d’Action Stratégique (PAS), accompagnés d’un plan d’investissement.

La deuxième composante met un point d’honneur sur le renforcement des capacités institutionnelles et techniques visant à structurer et à développer des capacités de l’ABM et des parties prenantes locales, y compris les Comités Locaux de l’Eau (CLE). Enfin, la troisième composante se focalise sur la gestion des connaissances, le suivi-évaluation et la communication axée sur la mise en place de mécanismes de partage d’informations et de sensibilisation pour améliorer la coopération et la prise de décisions.

Lors de la cérémonie officielle de lancement du projet, les acteurs impliqués ont réaffirmé leur engagement à restaurer les écosystèmes et à améliorer les conditions de vie des populations locales. Il est à noter qu’avec la participation de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et du Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), le projet entend non seulement protéger les ressources naturelles, mais aussi favoriser une planification concertée pour assurer la résilience écologique du bassin.

Elisée Anani

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