Ces chiffres, bien que préoccupants, témoignent d’une diminution de la prévalence de la lèpre dans la province par rapport aux trois années précédentes. Cependant, le ministre a souligné que la maladie reste présente dans toutes les zones de santé du Haut-Katanga, sans épargner les villes, les territoires et les villages.
À l’échelle nationale, la RDC a notifié 3 945 nouveaux cas de lèpre en 2023, dont 9 % présentaient des infirmités visibles et 7 % concernaient des enfants de moins de 15 ans. Ces statistiques placent la RDC au quatrième rang des 23 pays prioritaires au niveau mondial en matière de lutte contre la lèpre, selon un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La lèpre, causée par la bactérie Mycobacterium leprae, se transmet par contact étroit et fréquent avec des personnes infectées et non traitées. Bien que la maladie soit curable grâce à un traitement antibiotique, elle peut entraîner de graves complications si elle n’est pas diagnostiquée et traitée à temps.
Outre les problèmes de santé physique, les personnes atteintes de la lèpre sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination. Les autorités sanitaires de la RDC s’efforcent d’améliorer le dépistage et la prise en charge des personnes atteintes de la lèpre, ainsi que de sensibiliser la population aux symptômes de la maladie et aux moyens de prévention.
Pierre Kabakila, correspondant/RDC