L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que d’autres organismes humanitaires ont alerté qu’au cours de la semaine du 3 au 9 février 2025, 70 nouveaux cas de choléra ont été dépistés dans la province du Nord-Kivu. Principalement dans des sites de déplacés de guerre qui sont dans la ville de Goma, voire tout autour.
Selon toujours les mêmes sources, les établissements sanitaires, suite à l’exacerbation des tensions dans la province du Nord-Kivu entre les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise et les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), enregistrent des cas importants de blessés provoquant ainsi un débordement de ceux-ci. Au moins 3 082 blessés, notamment graves et légers, ont été signalés dans la période entre le 26 janvier et le 7 février dernier.
Par ailleurs, la fermeture de l’aéroport international de Goma jusqu’à présent cause des soucis sérieux pour les opérations humanitaires dans cette région. Les malades qui doivent nécessairement être évacués à l’extérieur ne le sont pas. Certaines cargaisons des intrants médicaux qui doivent arriver sont bloquées. Les établissements sanitaires sont dans ce cas obligés de travailler avec les moyens très faibles en présence.
« Nous sommes quatre médecins, mais nous sommes épaulés par nos médecins stagiaires et les infirmiers. Nous sommes en manque de certains intrants d’urgence, comme le paracétamol injectable, l’adrénaline pour la réanimation et tant d’autres intrants de l’hôpital », a témoigné un prestataire sanitaire.
De son côté, le gouvernement congolais, par l’intermédiaire de son ministre de la Santé, a annoncé ce lundi 10 février 2025, à l’issue de la réunion épidémiologique hebdomadaire, le renforcement des structures sanitaires de la partie Est de la RDC en médicaments.
Michel Onashoto de la RDC
