Le glaucome prend une ampleur inquiétante au Togo, touchant plus de 12 % de la population et affectant toutes les régions du pays. Cette maladie oculaire chronique, provoquée par une augmentation anormale de la pression intraoculaire, endommage progressivement le nerf optique. Selon les recherches menées, le glaucome chronique (glaucome primitif à angle ouvert ou GPAO) est le type le plus courant, évoluant lentement et sans symptômes évidents.
Le glaucome aigu, ou glaucome à angle fermé, est une urgence médicale nécessitant un traitement immédiat pour éviter la perte rapide de vision. Le glaucome congénital affecte les nourrissons, tandis que le glaucome pigmentaire est plus fréquent chez les jeunes adultes. Dans certains cas de glaucome, la tension intraoculaire n’est pas élevée, on parle alors de glaucome normotensif ou de glaucome à pression normale.

Nécessité d’une lutte efficace contre le glaucome
Le caractère insidieux de cette maladie rend le diagnostic difficile, car les symptômes apparaissent souvent tardivement, entraînant un risque élevé de cécité irréversible. Face à cette situation alarmante, les spécialistes de la santé exhortent à une sensibilisation accrue et à un dépistage précoce. Par ailleurs, pour lutter efficacement contre le glaucome, les autorités sanitaires doivent intensifier les campagnes de prévention et encourager la population à effectuer des contrôles réguliers.
La mise en place d’infrastructures spécialisées accessibles sur tout le territoire, ainsi que la formation de nouveaux ophtalmologistes, s’avère essentielle pour une meilleure prise en charge des patients. Selon Yawo Sefofo Prempe, coordonnateur du Programme National de la Santé Oculaire (PNSO) au Togo, cette maladie est la première cause de cécité irréversible au Togo. Seule une action concertée et soutenue permettra de freiner sa progression.