Acteurs institutionnels, partenaires et journalistes ont réaffirmé leur engagement pour l’autonomisation, et l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique. Les différentes interventions au cours de l’atelier de restitution ont montré cette volonté des hommes des médias, des acteurs institutionnels et des partenaires à réduire, voire éradiquer ce fléau qui fait ravage dans la société : les violences faites aux femmes et aux filles. Dans son discours d’ouverture, Michaël Tchokpodo, coordonnateur national du REMAPSEN Bénin a rappelé que le forum initial, tenu à Dakar du 4 au 6 décembre 2024, avait réuni plus de 70 journalistes issus d’une vingtaine de pays africains.
Il a souligné l’importance de cette plateforme d’échanges autour du thème : « Élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique : respect des droits humains et autonomisation ». Il a salué l’engagement du gouvernement béninois, notamment à travers la restructuration de l’Institut National de la Femme (INF) et le renforcement du cadre juridique pour lutter contre les violences basées sur le genre. L’occasion fut également de féliciter les lauréats béninois du Forum, dont la journaliste Cécile Goudou Kpangon, lauréate du premier prix dans la catégorie Radio, et la coordination REMAPSEN Bénin qui a obtenu le 3e prix pour la meilleure coordination.
Présent à cette rencontre, Franz Okey, conseiller régional de Speak Up Africa, partenaire stratégique du REMAPSEN, a mis l’accent sur l’importance le rôle clé des acteurs institutionnels dans la réussite des initiatives en faveur de la santé et du genre. Il a insisté sur la nécessité, pour les professionnels des médias, d’aller au cœur de l’action publique et de s’approprier les documents de politique nationale, en particulier dans le cadre de la vision 2060 du Bénin.
Les médias ont un rôle déterminant à jouer
« Il est important que les professionnels des médias travaillent étroitement avec les partenaires, mais soient de grands alliés pour les acteurs étatiques. Je voudrais juste souligner et indiquer mon mot d’exhortation au nom du bureau régional de Speak Up Africa pour vous inviter, nous inviter, en tant que professionnels des médias, à aller constamment au cœur de l’action publique, à aller au cœur des prévisions et quand on parle des prévisions, c’est les différents documents de politique publique, les différentes conventions, les différents accords, résolutions et autres, les lois, les décrets, tout autour des politiques publiques », a-t-il affirmé.
Évoquant le programme régional « VoiX EssentiELLES », il a rappelé que plus de 60 organisations, dont une dizaine dirigée par des femmes au Bénin, bénéficient d’un appui structurant. Il a ainsi encouragé les journalistes à se spécialiser sur des thématiques précises comme le harcèlement en ligne ou les violences psychologiques, pour une approche plus fine et efficace. D’une intervention à une autre, au nom de la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Anice Gambari Adam, Directrice de la promotion de la femme et du genre a réaffirmé l’engagement de l’État béninois pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.
Elle a exposé les avancées enregistrées ces dernières années, tout en appelant à des actions concertées et continues pour consolider les acquis. Elle a affirmé à cet effet qu’« au-delà des mots, ce sont des actions concertées, continues et convaincues que vous devez porter dans vos rédactions, vos reportages et tribunes. Les médias ont un rôle déterminant à jouer : informer, éduquer, mais également dénoncer et sensibiliser. Vous devez orienter ce pouvoir que vous détenez vers l’éradication des violences basées sur le genre et pour la promotion d’une société juste et équitable. »
Cet atelier a été marqué par des échanges riches et des perspectives d’action renouvelées. Ce, à travers une communication sur les « avancées du Bénin en matière d’autonomisation des femmes et des filles » et un panel autour du thème « Rôle de la société civile et des médias dans la lutte contre les violences filles aux femmes ». Avec une volonté affirmée, cet atelier de restitution marque « notre détermination et de notre engagement de poursuivre la lutte en faveur de l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles et leur pleine autonomisation. », a affirmé Michaël Tchokpodo, coordonnateur national du REMAPSEN Bénin. Le mot d’ordre est ainsi donné pour plus de productions journalistiques sur les violences faites aux femmes et aux filles, et sur l’autonomisation de ces dernières.