« Accompagner les pays dans l’adoption de solutions interopérables et sécurisées, notamment le Réseau mondial de certification sanitaire numérique (GDHCN) de l’OMS. » C’est l’objectif que vise ce partenariat de grande envergure signé pour soutenir la numérisation des systèmes de santé en Afrique subsaharienne, en marge du Sommet mondial sur la santé à Berlin, placé sous le thème « Assumer la responsabilité de la santé dans un monde fragmenté ». Dotée d’une subvention européenne de 8 millions d’euros, cette initiative s’étendra de 2025 à 2028.
Cet investissement s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Team Europe », axée sur le partenariat UE-UA en matière de santé. Elle vise à bâtir des écosystèmes de santé numérique durables et s’aligne avec la stratégie « Global Gateway » de l’Union européenne, qui encourage une connectivité équitable et innovante à l’échelle mondiale. Pour l’atteinte des objectifs, l’OMS apportera son expertise technique et normative, en collaboration avec des partenaires régionaux comme le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). Ensemble, ils orienteront les pays sur les choix liés à l’architecture et à la gouvernance des données de santé.
Le GDHCN, héritier du certificat numérique COVID de l’UE (UE DCC), constitue le pilier de ce dispositif. Ce réseau permet de vérifier les preuves de santé numériques (vaccinations, tests, certificats) émises par les autorités nationales, tout en respectant les standards internationaux de confidentialité et de protection des données. À ce jour, seuls quatre pays africains (Bénin, Cap-Vert, Seychelles et Togo) ont intégré le réseau UE DCC. L’accord UE-OMS ambitionne de réduire cet écart en proposant un accompagnement technique et des outils adaptés aux réalités nationales.