1 000 premiers jours de vie : une fenêtre d’or pour bâtir la santé, le bien-être et le potentiel futur de l’enfant

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) au Bénin a organisé son huitième rendez-vous le jeudi 16 octobre 2025. La rencontre a eu lieu au centre de santé de Sikècodji sur la bonne nutrition des bébés pendant les 1 000 premiers jours de vie et le rôle des suppléments nutritionnels.

1 000 premiers jours de vie : une fenêtre d’or pour bâtir la santé, le bien-être et le potentiel futur de l’enfant

« Quelle nutrition appropriée aux bébés pendant les 1 000 premiers jours et rôle des suppléments nutritionnels » C’est autour de ce thème que s’est déroulé le rendez-vous du REMAPSEN. Animé par Firdaoss Oluwa-Toyin Youssoufou, experte en technologie alimentaire, nutritionniste et spécialiste en santé publique, il a réuni des journalistes, des femmes enceintes, des mères d’enfants de moins de 5 ans et des agents de santé. En phase avec le thème, Firdaoss Oluwa-Toyin Youssoufou les a entretenus sur la bonne nutrition des bébés pendant les 1000 premiers jours, « une fenêtre d’or » pour bâtir la santé, le bien-être et le potentiel futur du bébé.

En effet, selon Firdaoss Oluwa-Toyin Youssoufou, « les 1000 premiers jours de vie constituent la période allant de la conception du fœtus devant évoluer dans le ventre de la mère jusqu’au 2ème anniversaire de l’enfant. » La malnutrition durant cette phase peut entraîner, plus tard, des maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’hypertension ou encore des troubles du développement. Le cerveau, en pleine effervescence, atteint déjà les deux tiers de sa taille adulte à un an, et 80 à 90% à trois ans. C’est pourquoi du point de vue scientifique, « ces 1000 jours constituent une période unique et déterminante pour le développement du bébé tant sur le plan sanitaire, le bien-être, la croissance, le potentiel futur etc. »

Cependant, bien avant la naissance, la préparation nutritionnelle des parents joue un rôle essentiel. Chez la femme, la nutritionniste rappelle les besoins en fer, acide folique (vitamine B9) et calcium qui sont primordiaux pour assurer une grossesse sans complication. L’acide folique, en particulier, contribue à la formation du tube neural du fœtus, tandis que le calcium favorise le développement osseux. Dans ce processus, les hommes ne sont pas en reste. La spécialiste a mis l’accent sur un bon apport en acide folique, oméga 3 et sélénium. Cet apport soutient la fertilité et la qualité du sperme.

Pendant la grossesse, les besoins énergétiques et en micronutriments (fer, iode, calcium, zinc…) augmentent considérablement. Selon la nutritionniste, les autorités sanitaires recommandent la supplémentation en micronutriments multiples pour prévenir les faibles poids à la naissance, les malformations congénitales et les complications de grossesse.

1 000 premiers jours de vie : une fenêtre d’or pour bâtir la santé, le bien-être et le potentiel futur de l’enfant

L’allaitement et la diversification alimentaire

Durant les six premiers mois, l’allaitement exclusif est la meilleure arme pour garantir une croissance harmonieuse. « Pendant les 6 premiers mois de vie, il est fortement recommandé d’allaiter le bébé uniquement au sein, sans ajouter de l’eau, la bouillie ni autre aliment. Le lait maternel contient tout ce dont le bébé a besoin pour bien grandir, se protéger contre les maladies et développer son cerveau », a affirmé Firdaoss Oluwa-Toyin Youssoufou.

Elle a ajouté : « ce lait maternel nourrit le bébé avec tous les nutriments essentiels : eau, protéines, graisses, vitamines et minéraux. Il le protège contre les infections et renforce les défenses naturelles. En outre, il renforce le lien d’amour et de sécurité entre la mère et l’enfant. » D’un autre côté, elle a mis un accent sur l’importance du colostrum, ce « premier lait jaunâtre » riche en anticorps, à donner dans l’heure suivant la naissance.

À partir de six mois, la diversification alimentaire devient nécessaire. Le bébé doit progressivement découvrir des aliments variés, mous et nutritifs, tout en continuant à être allaité. La nutritionniste souligne que dans certains milieux, les nourrissons sont nourris uniquement de bouillies, ce qui appauvrit leur apport nutritionnel. « Ils ont aussi et surtout besoin de manger équilibré et varié afin de rendre disponibles à leur niveau une diversité de nutriment qu’on peut tirer de nos aliments locaux saisonniers », a rappelé la spécialiste.

Au cours de son intervention, la nutritionniste a rappelé que les 1000 premiers jours ne concernent pas uniquement l’enfant, mais aussi la mère. Une alimentation équilibrée, combinée à des suppléments nutritionnels adaptés et à un suivi médical rigoureux, permet de prévenir les carences et d’assurer à chaque famille un départ sain.

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