Atelier de clôture du PISEG à Bohicon : les résultats globalement satisfaisants

La Mutuelle des Jeunes Chrétiens pour le Développement (MJCD) a organisé, à Bohicon, l’atelier de clôture du Projet intégré de promotion de la santé communautaire, nutritionnelle et de l’équité genre (PISEG), mis en œuvre dans les communes de Bohicon et de Toffo avec l’appui de l’ONU Femmes et du Fonds Muskoka. Cette rencontre qui a eu lieu, le 24 décembre 2025, a permis de faire le bilan des actions menées, d’identifier les bonnes pratiques et de tracer des perspectives pour la poursuite des interventions.

Atelier de clôture du PISEG à Bohicon : les résultats jugés globalement positifs par les parties prenantes

Le projet intitulé PISEG « Projet Intégré de Promotion de la Santé Communautaire, Nutritionnelle et de l’équité genre » intervenant dans les communes de Bohicon et de Toffo est une réponse à la situation précaire de la santé sexuelle et reproductive dans le sud Bénin où les indicateurs portant sur la SSR/DSSR demeurent encore très préoccupants.

Au cours de cet atelier de clôture, Jean-Baptiste Amoussou, coordonnateur du projet a rappelé que le PISEG s’inscrit dans la continuité d’une première phase axée sur la santé sexuelle et reproductive de la mère et de l’enfant. La deuxième phase a, selon lui, renforcé l’approche intégrée en mettant l’accent sur l’équité genre, la prévention des violences basées sur le genre (VBG) et le bien-être familial.

« On s’est rendu compte que les normes sociales restrictives sont de plus en plus positives », a-t-il souligné, insistant sur l’impact des actions de sensibilisation communautaire. Pour la MJCD, ces résultats justifient la poursuite du projet, en collaboration avec les autorités locales, les centres de santé et les partenaires techniques et financiers. Avec les leçons apprises, la MJCD a témoigné de sa volonté d’élargir l’action aux plus jeunes. Augustin Babagbeto, chef projet à la MJCD, a indiqué que les prochaines étapes visent à toucher un plus grand nombre d’adolescents et, à terme, les enfants du primaire. L’objectif est d’initier très tôt les bénéficiaires aux notions de droit, de comportements responsables et de santé sexuelle et reproductive, afin de renforcer la prévention dès le bas âge.

Extension géographique du PISEG

Représentant le Centre Intégré de Prise en Charge des victimes de Violences Basées sur le Genre (CIPEC-VBG), le psychologue-clinicien Étienne Affodo a détaillé l’implication de sa structure autour de deux axes majeurs : la prévention par la sensibilisation et la prise en charge intégrée des survivantes. Celle-ci inclut un accompagnement médical, psychologique et social. Pour lui, « tant qu’il reste encore à faire, rien n’est fait », plaidant pour une extension du projet à d’autres communes.

Ce souhait a été réitéré par Natacha Aizoun, point focal Institut National de la Femme (INF) au Centre hospitalier départemental Zou/Collines (CHD/Z-C). Rappelant les sujets d’intérêt de l’INF qui convergent avec les objectifs du présent projet,  elle a exprimé le souhait de voir le projet couvrir davantage de territoires, estimant que la problématique dépasse les seules communes de Bohicon et Toffo. Au nom des bénéficiaires, Aimée Agonhessou a exprimé sa reconnaissance aux responsables du projet pour l’initiative et les appuis reçus.

Au terme des échanges, les participants ont appelé à la consolidation des acquis, à la transformation durable des normes sociales restrictives et à l’autonomisation économique des femmes et des filles. L’atelier a également servi de cadre de plaidoyer pour la mobilisation de nouvelles ressources en vue d’une extension géographique du PISEG, dont les résultats sont jugés globalement positifs par les parties prenantes.

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