Diversité biologique : la faune, la flore, les forêts et la zone côtière menacées au Bénin

La communauté internationale a célébré ce 22 mai, la Journée internationale de la diversité biologique placée cette année sous le…

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La communauté internationale a célébré ce 22 mai, la Journée internationale de la diversité biologique placée cette année sous le thème « Nos solutions sont la nature ». Alors que ce thème met l’accent sur l’espoir, la solidarité et la nécessité de travailler ensemble à tous les niveaux pour construire un avenir et une vie en harmonie avec la nature, le Bénin fait face à plusieurs défis à relever en matière de préservation de sa biodiversité.

L’édition 2020 de cette journée, qui intervient dans un contexte de crise sanitaire planétaire avec la pandémie du Covid-19, a été l’occasion pour le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, d’appeler à protéger la santé et le bien-être des générations à venir. Dans son message à l’endroit de la communauté internationale, il a insisté sur la nécessité de préserver la biodiversité et de la gérer de manière durable « pour atténuer les dérèglements climatiques, garantir la sécurité alimentaire et en eau, voire prévenir les pandémies. »

« À mesure que nous empiétons sur la nature et que nous épuisons les habitats vitaux, le nombre d’espèces en danger ne cesse de croître.  L’humanité et l’avenir que nous voulons ne sont pas à l’abri », a mis en garde Antonio Guterres. Il faut dire que plus de 80% de l’alimentation des êtres humains est assurée par les ressources naturelles (des plantes, les ressources animales terrestres et halieutiques), et près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours aux médicaments traditionnels à base de plantes pour les soins de base.

Les forêts, la zone côtière, la faune et la flore sont menacées au Bénin

Au Bénin, les forêts couvrent 68% du territoire national. Alors qu’elles assurent des fonctions écologiques (protection des ressources des sols et en eau, conservation de la diversité biologique, stockage de carbone et contribution à la réduction du réchauffement de la planète, etc.), économiques et socio-culturelles, leur survie est sous le coup de plusieurs menaces. Au nombre de celles-ci, la déforestation qui, en l’espace d’une trentaine d’années a entraîné la perte d’environ un tiers de la couverture forestière du pays.

Le secteur rural assure au Bénin une autosuffisance alimentaire en produits de grande consommation tout en contribuant pour environ 40% au PIB, 80% aux recettes d’exportation et 75% des emplois, du fait de la disponibilité et de la qualité appréciable actuelle de sa diversité biologique. Et pourtant, la nature subit un rythme de dégradation sans précédent avec la destruction des forêts, des plans d’eau, la disparition de certaines espèces végétales et animales, la pollution toxique, etc., dû aux différents modes et pratiques d’exploitation inadéquats.

La zone côtière, qui abrite une biodiversité importante et unique ; la faune et la flore, en grande partie dans les aires protégées, et également très riches et diversifiées, ne sont pas à l’abri des menaces. Ces menaces incluent l’expansion des feux de brousse, l’élevage extensif, l’extraction abusive des peuplements ligneux et animaux, la pratique de la transhumance caractérisée par le surpâturage, l’épandage des pesticides, l’intensification des activités de braconnage et l’expansion et les pratiques agricoles.

Dégradation de la biodiversité

Malgré leur statut, les aires protégées ne sont pas exemptes de ces pressions. La disparition ou la dégradation des habitats entraînant une perte de la biodiversité sont dues à la destruction de ceux-ci et à la surexploitation de la flore et de la faune terrestres et aquatiques. En outre, le changement climatique et un cadre institutionnel et réglementaire peu approprié ont aussi contribué à la dégradation de la biodiversité.

La dégradation des ressources biologiques s’est également intensifiée ces dernières années, en partie à cause de l’urbanisation rapide. Le gouvernement a dû s’engager à accorder la priorité à la planification environnementale dans le processus de développement durable du pays, en tenant compte notamment, de la détérioration de l’environnement et de la dégradation des ressources naturelles, de l’amélioration nécessaire du système de gestion environnementale, d’une meilleure utilisation des ressources publiques et d’une meilleure connaissance des défis liés à l’augmentation de la population urbaine.

Flore Nobimè

Mots clés : Antonio Guterres, Nations Unies, diversité biologique, biodiversité, Covid-19, changement climatique, forêts, faune, flore, aires protégées

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