Du 18 au 24 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise, en partenariat avec le ministère de la Santé, la sixième édition de la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens ; sur le thème « Unis pour préserver les antimicrobiens ». Dans le département de l’Atacora, les manifestations connaitront leur point culminant ce vendredi 20 novembre à Natitingou, avec une série d’activités qui réuniront des dizaines d’acteurs de la santé humaine, animale, végétale et environnementale, le tout dans le strict respect des mesures barrières anti-Covid-19.
Attirer l’attention de l’opinion publique sur l’importance d’intensifier les actions visant à protéger, promouvoir et soutenir l’usage prudent et rationnel des antimicrobiens en santé humaine, mais aussi en santé animale et végétale, afin de limiter la propagation des germes multirésistants. C’est l’objectif général de cette Semaine officiellement lancée le 18 novembre au ministère de la Santé à Cotonou.
A Natitingou, l’équipe de pilotage des activités mise sur pied entend marquer d’une pierre blanche l’événement dans l’Atacora en sensibilisant les populations sur les conséquences du mésusage des antimicrobiens et les conséquences de l’émergence de la résistance aux antimicrobiens. Composée à l’image de l’approche One Health de professionnels de la santé humaine, animale, végétale ainsi que d’environnementalistes, l’équipe organise ce vendredi 20 novembre, une série de présentations au profit d’un large éventail d’acteurs, en vue de promouvoir le bon usage des antimicrobiens.
« (…) que la lutte soit coordonnée »
« Il y aura trois grandes présentations : une à l’endroit des professionnels de la santé humaine, notamment les médecins, les pharmaciens, les sages-femmes, les infirmiers et tous ceux qui interviennent dans la chaine de l’utilisation des antimicrobiens en milieu hospitalier ; une autre communication à l’endroit des professionnels de la santé animale, surtout les agents des structures déconcentrées du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, ainsi que les éleveurs, et la troisième destinée aux producteurs agricoles », explique Dr Romaric Tobomè, médecin au CHD-Atacora et chef de l’équipe de pilotage. A l’en croire, il est capital de mobiliser et unir ces différents acteurs dans la préservation de l’efficacité des antimicrobiens.
Les antimicrobiens sont utilisés en santé humaine, animale et végétale pour lutter contre les maladies infectieuses. Les mêmes classes d’antimicrobiens sont utilisées chez l’homme et chez l’animal. Leur utilisation abusive et répétée est contribuée à l’émergence et à la propagation de bactéries multirésistantes qui restent insensibles et évoluent en présence des antimicrobiens. D’après les estimations, 700.000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux microbiens, et un nombre incalculable d’animaux malades ne répondent pas aux traitements.
D’où la nécessité d’associer les secteurs impliqués dans la lutte contre le phénomène grandissant de la résistance aux antimicrobiens. « La santé humaine n’est pas séparée de la santé animale dans le processus de lutte contre l’usage inapproprié des antimicrobiens….L’essentiel est de rassembler tous ces acteurs dans une même salle pour que nous parlions d’une même voix et que la lutte soit coordonnée », argumente Dr Tobomè.
L’édition 2020 de la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens intervenant dans un contexte sanitaire particulier en raison de la pandémie de Covid-19, Dr Tobomè rassure que toutes les dispositions sont prises pour que les activités se déroulent dans le respect strict des mesures barrières.
Flore Nobimè