Anas Seko, l’ardent-défenseur de la nature

Artiste phonéographe, communicateur environnement et président de l’Association de promotion du concept « Mon anniversaire ma patrie », Anas Seko…

Anas Seko, ardent-défenseur de la nature

Artiste phonéographe, communicateur environnement et président de l’Association de promotion du concept « Mon anniversaire ma patrie », Anas Seko s’est récemment illustré par son speech, à la 1ère édition de la COP des villes qui s’est tenue du 1er au 2 juillet à Abidjan (Côte d’Ivoire). Il revient dans cette interview sur sous parcours.

Miodjou l’a retrouvé ce samedi 13 août au milieu des arbres qui jonchent le jardin botanique de l’Université d’Abomey-Calavi, la première université publique du Bénin. Avec une vingtaine de compagnons, il célébrait, à sa façon, l’anniversaire d’une amie. Ce fut à travers une action de salubrité en ce lieu de grand regroupement des étudiants, où plus de 2 000 déchets plastiques ont été ramassés.

Miodjou : Quel est le concept derrière « Mon anniversaire ma patrie » ?

Anas Seko : « Mon anniversaire ma patrie » est un concept d’engagement citoyen qui fait la promotion du volontariat à travers une action sociale faite à chaque anniversaire. Dans ce prolongement, nous avons créé l’association de promotion du concept de mon anniversaire ma partie. A travers elle, nous incitons les gens à faire une action communautaire à l’occasion de leur anniversaire. Nous les aidons à mettre le projet en place, nous les soutenons et nous les accompagnons dans sa faisabilité sur le terrain.

Cette action vise à faire la promotion du volontariat et du bénévolat.

Car, il ne faut pas attendre l’État avant de poser des actes de développement. Ce matin, c’est l’anniversaire de Houéfa. Elle a choisi le jardin botanique de l’Université d’Abomey-Calavi qui est souvent très pollué pour une campagne de ramassage de déchets plastiques. Les ordures ramassées sont versées dans les poubelles de la SGDS [Société de gestion des déchets et de la salubrité du grand Nokoué].

Le concept ne se limite pas qu’à cela ; on peut faire des dons aux orphelinats ou planter des arbres, etc. Notre vision est de faire de la jeunesse béninoise, une génération très motivée sur les questions d’engagement citoyen.

En mai dernier, vous aviez fait un brillant speech à la première édition de la COP des villes en Côte d’Ivoire. Quelle position avez-vous défendu ?

A cette COP, j’ai fait un plaidoyer en faveur du climat. J’ai essayé d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur les désastres qui nous attendent si nous ne réduisons pas nos émissions de gaz à effet de serre. Selon l’accord de Paris, si nous ne limitons pas les émissions à 1,5, si nous ne limitons pas le réchauffement à 1,5 °C, les experts du GIEC ont prévu des conséquences désastreuses. Il faut s’indigner ou s’engager. J’ai aussi rappelé à l’attention de tous qu’aucun continent ne sera épargné et l’histoire retiendra que rien n’est fait aujourd’hui pour pouvoir limiter le réchauffement à 1,5° C.

En tant qu’artiste phonéographe, comment avez-vous orienté votre art vers la protection de l’environnement ?

La  phonéographie est un courant artistique qui consiste à faire des photos avec un smartphone. Je suis donc un artiste engagé qui fait des photos artistiques pour pouvoir toucher les sensibilités, dénoncer, informer et sensibiliser pour amener les gens à changer de comportement.

C’est depuis la classe de Tle que j’ai eu le déclic, celui de m’engager pour la protection de l’environnement. Au cours secondaire du CEG Gbégamey, j’étais choqué par l’attitude de mes camarades qui laissaient traîner les déchets dans la cours de l’école, malgré la présence des poubelles. Pour y mettre fin, j’avais proposé au directeur une action de sensibilisation. Malheureusement, les amis avec lesquels j’ai lancé l’initiative m’ont lâché.

Après le bac, j’ai écrit un projet d’assainissement scolaire que je devrais mettre en œuvre avec des amis qui m’ont lâché eux-aussi par manqué de réactivité. C’est ainsi que j’ai commencé par m’intéresser aux questions écologiques. Aujourd’hui, je suis autodidacte sur les questions de communication environnementale et de gestion des déchets.

La photo qui a fait le tour des réseaux sociaux

Que devient le mouvement « pression écologique » ?

Pression écologique est un mouvement que j’ai géré à partir de 2019 jusqu’à 2022. Il a connu des révolutions et s’est après consacré à l’embarcadère de Ganvié. Mon objectif était d’amener les gens à s’intéresser à la chose. J’ai fait du lobbying et du plaidoyer avec beaucoup de mes amis dans ce sens.

J’ai fait une photo avec un blanc dans cette insalubrité et qui a fait le tour des réseaux sociaux.

Après cela, les autorités se sont finalement intéressé à l’embarcadère. Je ne dis pas qu’ils n’avaient pas de plan mais mon lobbying les a pressé à agir.

J’avais atteint mon objectif et j’ai arrêté ce mouvement lors de la fête des mères passé. En cette occasion, j’ai fais une dernière campagne de salubrité en hommage aux mamans engagées. Je leur ai donné une attestation pour le soutien parce qu’au fil du temps, j’ai eu le soutien des guides touristiques et des vendeuses dans le marché de l’embarcadère.

Quelles sont vos prochaines actions ?

Je cherche des opportunités pour me former en communication environnementale afin de devenir un expert pour valablement représenter le Bénin. Avec l’assoiation de promotion du concept « Mon anniversaire ma patrie » où toutes mes actions bénévoles maintenant seront axées, nous avons plusieurs initiatives à venir. Notamment : le tournoi de football des engagés qui reunira les ONGs. Les années prochaines, il y aura beaucoup de « Mon anniversaire ma patrie. » Notre vision est de rendre le concept national et international.

Propos recueillis par : Roméo Agonmadami & Michaël Tchokpodo

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