L’Ethiopie a adhéré au programme REDD+. Un programme qui lui permettra désormais d’être rémunéré pour sa réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
40 millions de dollars soit plus de 24 milliards de francs Cfa. C’est le montant dont pourrait bénéficier l’Ethiopie grâce à cet accord obtenu avec la Banque Mondiale concernant l’achat de la réduction de ses émissions de carbone dans les paysages forestiers.
En effet, cet accord permettra au gouvernement éthiopien de mettre en œuvre le programme pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+). Le paiement du montant de cet accord, nous informe un média local, se fera en deux phases, après que les émissions auront été réduites via la préservation des forêts, l’utilisation des terres respectueuse de l’environnement et la gestion du bétail. L’accord-cadre ERPA court jusqu’en 2029 et 80% du paiement ira directement aux communautés participantes.
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La note d’information précise, en outre, qu’un second accord de 15 millions de dollars pour la première phase du programme a été signé. Cet accord couvre la période de janvier 2022 à décembre 2024. « Dans ce nouveau programme, les communautés seront récompensées pour leurs efforts de réduction des émissions de carbone en empêchant la déforestation et la dégradation des terres et des forêts », peut-on lire dans le communiqué.
Le programme s’alignera sur le projet Oromia Forested Landscape, soutenu par l’institution multilatérale, avec un financement de 18 millions de dollars.
Le Ghana bénéficiaire de cet accord
Cette initiative intervient environ deux semaines après l’annonce par la Banque d’un versement de plus de 4,8 millions de dollars au gouvernement ghanéen en guise de premier paiement pour la réduction des émissions de carbone. Ce paiement, dans le cadre de l’accord-cadre ERPA, récompensait le Ghana pour la réduction de 972 456 tonnes d’émissions de carbone pour la première période de suivi du programme (juin à décembre 2019).
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REDD+ est un mécanisme international encadré par les négociations internationales sur le changement climatique afin d’encourager les pays en voie de développement qui protègent et restaurent leurs stocks de carbone forestier.
Roméo Agonmadami