Le délai d’exonération est de quinze jours. La Société des mines de Dasa (Somida) devra publier son étude d’impact environnemental sans quoi, la suspension de ses activités ordonnée par la justice Nigérienne restera telle.
C’est une décision judiciaire qui vient au lendemain d’une action en justice d’un collectif d’Organisations de la société civile de la région d’Agadez dans le nord du pays. Ladite organisation est animée par un seul désir. La Somida doit procéder à la réévaluation de l’impact de cette exploitation minière sur l’environnement.
En réaction, le juge du tribunal de grande instance d’Agadez, a rendu son verdict à travers une ordonnance du 13 février qui vient remettre en cause toutes les exceptions soulevées par les avocats de la Société des mines de Dasa et de l’État du Niger. « Nous déclarons bien fondées toutes les demandes introduites par les ONG », peut-on lire dans l’ordonnance.
En effet, dans ce document, la société Somida, détenue à 80% par la compagnie canadienne Global Atomic et à 20% par l’État du Niger est sommée par le juge, d’arrêter ses opérations d’exploitation de la mine, de publier l’étude d’impact environnemental et le cahier des charges. Mieux, la société civile est appelée à veiller à l’effectivité de cette ordonnance à travers un suivi et une évaluation régulière.
Par ailleurs, l’une des organisations de ce collectif se dit satisfaite de cette décision. Elle n’a pas manqué de relever cependant les imperfections qui ont jalonné de récentes études d’impact environnemental enclenchées par la Somida. Il s’agit notamment du bâclage de l’étude environnementale, des erreurs faites dans le prélèvement et les analyses et tout ceci, au grand dam de la population pourtant aux aguets.
Pour cette fois-ci, la Somida devra impliquer la société civile dans son étude d’impact environnemental. En tout cas, c’est ce qu’ils espèrent tous.
Ignace Tossou