Des progrès significatifs ont été observés dans la lutte contre la tuberculose dans sept pays d’Afrique. Il s’agit du Togo, l’Ouganda, la Zambie, l’Eswatini, le Kenya, le Mozambique et le Soudan du Sud. Ces pays ont réussi à régresser leurs taux de décès de 35% depuis 2015.
Lentement mais sûrement. Le nombre de décès dû à la tuberculose en Afrique, connait une baisse de 35%. C’est du moins ce qu’a indiqué jeudi dernier, l’Agence sanitaire mondiale qui estime d’ailleurs que ce bond des pays africains dépasse largement le pourcentage de 20% fixé dans la première étape de la stratégie de lutte contre la tuberculose.
Face à une telle prouesse, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti s’est réjoui lors d’une conférence de presse à Brazzaville. « Nous avons montré qu’il est possible d’atteindre et même de dépasser la première étape de la stratégie de lutte contre la tuberculose, fixée à une réduction de 20% d’ici à 2020 », a-t-elle affirmé toute confiante.
Quid de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe ?
Pendant les 10 dernières années, l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe ne sont pas restés en marge de cette avancée. Des « progrès notables » ont été ostensibles dans les pays comme l’Ethiopie, le Kenya, le Lesotho, la Namibie, l’Afrique du sud, la Tanzanie et la Zambie. Connus comme des pays qui engrangent le plus de décès, ils ont réussi cependant à atteindre l’objectif de 20% de réduction du nombre de nouveaux cas de tuberculose.
Mais pour en arriver là, seule la volonté n’aurait pas suffi. Il a fallu aux pays africains de s’investir davantage dans la lutte contre la tuberculose. Et ceci passe par l’adoption des nouveaux outils et de nouvelles orientations recommandés par l’OMS. Ce qui a permis d’aboutir à de meilleurs résultats à travers un dépistage précoce et des soins rapides contre la maladie. A cela, il faut ajouter les campagnes de sensibilisation ardues axées sur la recherche et le suivi des cas.
Ainsi, les pays comme le Nigéria ont vu leur capacité à détecter et à diagnostiquer la maladie augmentée sitôt que les tests de diagnostic rapide ont augmenté. Sur le plan national, 50% de cas de tuberculose ont été détectés en 2021. A noter que le pays a adopté des mesures ingénieuses à savoir : l’adoption, le déploiement et l’expansion de nouveaux diagnostics dans le traitement quotidien de la tuberculose, l’utilisation des technologies numériques, la recherche active de cas au niveau communautaire avec à l’appui, des initiatives de mixage public-privé.
Tuberculose et VIH
Cependant, loin de tout peindre en rose, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, a dépeint les réalités patentes auxquelles il faut s’astreindre. A l’en croire, environ un million de personnes vivants avec la tuberculose ne se sont pas encore fait dépister. Aussi, précise la Directrice Moeti, existe-t-il une relation indéniable entre la tuberculose et le Vih/Sida : « le lien entre la tuberculose et le VIH est bien connu. Environ 20% des personnes chez qui l’on vient de diagnostiquer la tuberculose sont également infectées par le VIH ».
En effet, la question d’accès aux soins adéquats des personnes atteintes de la tuberculose se pose avec acuité. Car seulement un quart de patients atteints arrivent à accéder aux traitements appropriés. « La tuberculose est une vielle maladie qui tue plus de gens que n’importe quelle autre maladie infectieuse », a notifié la cheffe de l’OMS.
Par ailleurs, nourrit-elle la certitude de voir la maladie à tuberculose contrée d’ici peu. Il s’agit ici d’une évidence, surtout avec la fabrication de nouveaux médicaments, vaccins et tests…
Ignace Tossou