VIH SIDA : plus de 7 milliards $ d’économie pour les systèmes de santé d’ici 2030

Selon les nouvelles estimations annoncées vendredi 19 mai par l’agence de santé mondiale UNITAID, les systèmes de santé feront une…

Selon les nouvelles estimations annoncées vendredi 19 mai par l’agence de santé mondiale UNITAID, les systèmes de santé feront une économie de 7 millions de dollars d’ici 2030. Ceci serait possible grâce à la mise en œuvre diligente d’un traitement innovant (le dolutégravir DTG) contre le VIH. 

C’est une prévision qui augure sans doute d’un avenir meilleur pour les systèmes de santé. L’agence mondiale UNITAID en a, pour ce faire, payé les frais. Et ceci, à travers un investissement avancé de près de 100 millions de dollars pour surmonter les obstacles qui empêchent une utilisation à grande échelle et une adoption rapide par les pays et les partenaires.

« Ces obstacles comprennent les prix élevés, les approvisionnements insuffisants, les obstacles règlementaires, les restrictions en matière de propriété intellectuelle, les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, la faible demande et les lacunes en matière de données probantes, en plus de l’identification de solutions, mieux adaptées à une utilisation dans le contexte à faibles revenus », a fait savoir Hervé Verhoosel, porte-parole d’UNITAID.

En effet, le DTG est un médicament efficace qui renferme d’énormes bienfaits. Facile à prendre, il engendre moins d’effets secondaires que les autres médicaments disponibles. Mieux, il présente une barrière génétique élevée au développement d’une phamacorésistance.

Conséquences du retard

A en croire UNITAID, le dolutégravir est aujourd’hui utilisé, voire adopté par plus de 22 millions de personnes dans 110 pays à revenu faible ou intermédiaire. Par ailleurs, c’est depuis 2013 qu’il a été approuvé par l’un des pays à revenu élevé. Ainsi, le nouveau médicament a été inséré dans les systèmes de santé à des prix confortables grâce aux actions concertés des partenaires et celles de l’Organisation. 

Animé par le souci d’étendre le médicament à tous les autres pays où le taux de VIH est à forte prévalence, UNITAID mène plusieurs actions. Primo, en finançant les essais publics, il vise à élargir les chances d’utilisation du produit vers les populations les plus exposées aux risques d’infection par le VIH. Secundo, il a accéléré l’introduction du DTG pour permettre un accès rapide et stimuler la demande. Tertio, développer de nouveaux marchés.

Selon Hervé Verhoosel, « tout retard dans l’accès au DTG aurait eu de graves conséquences sur la vie et la santé d’innombrables personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où vivent plus de 80% de toutes les personnes atteintes du VIH. » UNITAID, dans vison de bouger davantage les lignes, entend continuer à repousser les limites pour améliorer les soins et réduire la charge de morbidité disproportionnée à laquelle sont confrontées les populations des pays à revenu faible et intermédiaire. Et pour la réalisation de ces objectifs nobles, un financement de 1,5 milliard de dollars s’avère nécessaire pour soutenir les cinq prochaines années de travail d’UNITAID.

Ignace Tossou

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