Du 23 janvier au 14 février 2024, une mission virtuelle du Fonds Monétaire International (FMI) a examiné la situation en Côte d’Ivoire. En attendant l’approbation du Conseil d’administration du FMI, un financement d’environ 800 milliards FCFA est envisagé, dans le cadre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).
Cette enveloppe vise à soutenir le programme de réformes en matière d’adaptation et d’atténuation climatiques dans des secteurs tels que l’agriculture, le transport, les infrastructures et la gestion des finances publiques. Selon Olaf Unteroberboerster, Chef de mission du FMI, la Côte d’Ivoire, particulièrement vulnérable au changement climatique dans le secteur agricole et les zones côtières, doit faire face à des défis croissants liés aux émissions de gaz à effet de serre et à la pollution urbaine.
Un communiqué du FMI indique que le nouveau programme vise à renforcer la résilience face au changement climatique par la mise en œuvre de réformes ambitieuses, notamment l’intégration du climat dans la gestion des finances publiques, le renforcement de la gouvernance des politiques climatiques, la réduction de l’exposition du secteur agricole, l’augmentation des financements verts et durables, la réduction de la vulnérabilité aux inondations et à l’érosion côtière, ainsi que la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Il est important de noter qu’en avril 2023, la Côte d’Ivoire avait déjà bénéficié d’un financement d’environ 2150 milliards FCFA sur 40 mois dans le cadre du Mécanisme Elargi De Crédit (MEDC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Pour le Chef de mission du FMI, les évaluations du programme FRD seront alignées avec celles des accords MEDC et FEC approuvés en mai 2023, qui soutiennent le programme économique du gouvernement ivoirien pour la période 2023-2026, visant à hisser la Côte d’Ivoire au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
Roméo Agonmadami