À la découverte de la réalité du financement agricole : sur la ferme « La Gelée Royale » de Léon Sohoto à Ouinhi

7h06. La trentaine de journalistes, caméra, bloc-notes et enregistreurs en main, prend le départ pour Ouinhi, commune située à plus…

7h06. La trentaine de journalistes, caméra, bloc-notes et enregistreurs en main, prend le départ pour Ouinhi, commune située à plus de 70 km de Bohicon. L’excitation est palpable dans le bus, alors que nous nous apprêtons à découvrir sur le terrain les impacts concrets du financement agricole, objet de notre formation. La destination : la ferme « La Gelée Royale » de Léon Sohoto, instituteur à la retraite et producteur d’agrumes, ayant bénéficié de l’accompagnement du Fonds National de Développement Agricole (FNDA).

Après un trajet d’environ deux heures à travers les routes sinueuses du centre du Bénin, nous arrivons à Houédja, dans la commune de Ouinhi, une ville tranquille où la verdure des plantations d’agrumes domine le paysage. La ferme de Léon Sohoto se dresse au milieu de cette verdure, témoin des efforts d’un homme déterminé à contribuer à l’autosuffisance alimentaire de son pays.

Léon Sohoto, un homme d’une cinquantaine d’années au sourire chaleureux, nous accueille avec une humilité désarmante. Retraité de l’enseignement, il s’est lancé dans l’agriculture avec une passion qui, de toute évidence, ne faiblit pas. Autour de nous, des hectares d’orangers et de mandariniers témoignent de son travail acharné.

Il nous conduit sous un arbre, où il commence à raconter l’histoire de sa ferme. « Quand j’ai pris ma retraite, j’ai décidé de me consacrer pleinement à l’agriculture », confie-t-il.

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Le rôle du FNDA dans le développement de la ferme

Grâce à l’accompagnement du FNDA, Léon Sohoto a pu obtenir un financement auprès d’un Système Financier Décentralisé (SFD), une bouffée d’oxygène pour sa ferme. Ce crédit devait lui permettre de mettre en place un système d’irrigation moderne, indispensable pour sécuriser sa production face aux caprices climatiques.

Pourtant, malgré cet appui, le chemin n’a pas été sans embûches. Alors que les travaux d’installation du système d’irrigation avançaient, un accident malheureux survint, impliquant le chef de chantier. « C’est un coup dur », avoue Léon, la voix teintée de déception. « Les travaux sont à l’arrêt depuis, et cela affecte sérieusement la production. »

Résilience et diversification : les clés de la survie

Cependant, Léon Sohoto ne se laisse pas abattre. À côté de la production d’agrumes, il a diversifié ses activités en introduisant l’élevage de volailles, de bovins et également la pêche, une activité qu’il faisait depuis son jeune âge. C’est grâce à ces activités parallèles qu’il parvient à maintenir à flot sa ferme et à honorer ses échéances de remboursement. « Le crédit est une responsabilité, et je suis déterminé à le rembourser malgré les difficultés », affirme-t-il avec une détermination visible.

En parcourant les allées de sa ferme, nous constatons de visu les défis que Léon doit relever chaque jour. Pourtant, ce qui ressort le plus de cette visite, c’est la résilience de cet agriculteur, qui incarne l’espoir et la ténacité du secteur agricole béninois.

La visite s’achève sur une note d’espoir. Pour nous, journalistes, cette immersion sur le terrain est une leçon de vie. Nous sommes repartis avec une meilleure compréhension des réalités que vivent les producteurs agricoles et du rôle essentiel que joue le FNDA dans leur soutien.

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