Miodjou : Au terme de cette 2è édition de la JEB EAMAU, quelles sont les avancées enregistrées ?
Obi Isreal Uchechukwu : Les avancées sont à plusieurs niveaux. En premier, la vision s’est élargie. Nous sommes passés à d’une Journée de l’étudiant béninois (JEB) entre étudiants de l’EAMAU à une activité avec plusieurs écoles. Ensuite, nous l’avons fait sur trois jours au lieu de deux. Enfin, il y a eu plusieurs activités introduites à l’instar de l’animation des stands, la présentation d’un atelier concours, les talk-show, les ateliers pratiques et une exposition artistique qui n’avaient pas été faites à la première édition.
Quels sont les résultats de cette édition de la JEB EAMAU ?
Cette édition fut très édifiante à plusieurs niveaux. Nous avons eu l’occasion d’exposer plusieurs de nos réalisations en tant qu’étudiants face aux autres étudiants, amateurs du domaine, et des professionnelles. Aussi, avons-nous eu des moments d’échanges avec les professionnels des métiers de la ville qui nous ont enlevé le voile sur beaucoup d’éléments et nous ont donné plusieurs outils pour faire face à la vie estudiantine et plus tard à la vie professionnelle.
Les défis de votre temps portent sur le changement climatique, la gestion du cadre urbain, etc. Comment intégrez-vous ces spécificités dans vos travaux présents et futurs ?
En effet, les défis sont le changement climatique, l’écologie et le développement exponentiel des villes. Mais les nouveaux outils de technologie et de design associés à nos pratiques locales sont ce que nous acteurs de la ville manions pour résoudre les problèmes auxquels nos villes font face.
C’est dans cette optique que nous avons voulu ouvrir la collaboration depuis les bancs
Les réponses émergent de partout, et les solutions sont expérimentées. Néanmoins, nous qui travaillons sur le continent africain et sur le Bénin, de ce fait, nous nous devons d’interroger nos paradigmes différemment pour avoir des solutions adaptées à nos réalités. Nous intégrons donc toutes ces spécificités grâce à ces outils suscités.
L’EUB EAMAU œuvre pour une intégration des jeunes architectes dans la communauté togolaise et au sein de l’écosystème architectural béninois. Cette année, vous avez associé d’autres écoles à vos manifestations. Pourquoi cette démarche et quelle plus-value cela a-t-il apporté ?
L’acteur de la ville est un grand collaborateur. Nous ne pouvons faire notre métier sans collaborer avec les populations et les décideurs, mais aussi avec les autres professionnels du métier. C’est dans cette optique que nous avons voulu ouvrir la collaboration depuis les bancs. Nous voulons renforcer l’esprit du travail ensemble, créer une communauté de professionnels dans des secteurs diversifiés mais complémentaires qui pourront ensemble réfléchir à l’avenir de notre pays.
Cette jeune collaboration a pour vocation de grandir ensemble en impactant positivement le développement de nos villes. La plus-value de cette démarche a été pour nous d’ouvrir de nouveaux horizons sur de possibles collaborations et de partage de connaissances.
À travers la JEB EAMAU, quel impact souhaiteriez-vous apporter au milieu architectural béninois ?
Nous sommes jeunes et dynamiques, notre pierre n’est certes pas énorme, mais elle a du potentiel.
[…] le développement de notre pays dépend de nous
Nous voulons faire valoir les métiers de la ville, montrer à la population béninoise ce que les architectes, Urbanistes et Gestionnaires urbains savent faire. À travers cela, nous permettre de pouvoir œuvrer sur l’habitat des populations béninoises avec eux et pour eux.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Nous voulons faire de grandes choses. Nous voulons que cette idée puisse dépasser les frontières de Cotonou et atteindre le Zou, le Borgo et bien plus. Notre ambition est de faire valoir ce que nous avons à offrir (les solutions urbaines) dans tout le Bénin sans exception. C’est une très grande ambition certes, mais nous en prenons la responsabilité, car le développement de notre pays dépend de nous.