Projet LoCAL : un pas décisif vers la résilience climatique des communes au Bénin

En présence de nombreuses personnalités, le ministre du cadre de vie et des transports, chargé du développement durable José Tonato a officiellement lancé le projet « Local Climate Adaptive Living Facility » (LoCAL). Cette initiative ambitieuse est destinée à intégrer des solutions d’adaptation aux changements climatiques dans les communautés locales.

Le financement de 5,473 milliards francs Cfa octroyé par le Fonds vert pour le climat (GCF) et une contribution supplémentaire de 288 millions francs Cfa du Fonds national pour l’environnement et le climat (FNEC), est une étape décisive pour le Bénin. Mais au-delà des chiffres, c’est une opportunité pour 25 communes des départements de l’Alibori, de l’Atacora, de la Donga et du Mono, de renforcer leur capacité de résilience et de préparer un avenir plus sûr pour leurs citoyens. Agriculture, santé, sécurité alimentaire, gestion de l’eau, infrastructures et écosystèmes : ce sont autant de secteurs essentiels qui bénéficieront d’investissements ciblés sur une durée de six ans.

Ce projet symbolise également la reconnaissance internationale du Bénin en matière de lutte contre les changements climatiques. Premier pays africain à bénéficier du financement LoCAL du GCF, le Bénin se positionne en pionnier. José Tonato, lors de son discours, a souligné que cette réussite n’aurait pas été possible sans l’engagement des partenaires techniques et financiers, ainsi que l’implication des autorités locales et nationales.

Mais derrière cette annonce, se cache une responsabilité collective. Pour le ministre, la victoire contre les changements climatiques ne sera atteinte qu’avec une gouvernance exemplaire et une véritable collaboration entre les différentes parties prenantes. Il a ainsi lancé un appel aux maires des communes bénéficiaires, les exhortant à privilégier des investissements qui répondent aux besoins réels des populations et qui garantissent des résultats durables.

Une initiative modèle pour territorialiser les engagements climatiques

Le Directeur général du FNEC, Appolinaire Gnanvi, a insisté sur l’importance de ce projet, qu’il décrit comme un modèle de territorialisation des engagements climatiques nationaux. Selon lui, ce programme va non seulement renforcer les capacités locales, mais aussi permettre aux communes de bénéficier d’une assistance technique précieuse et d’un système de subventions basées sur les performances.

Luc Gnancadja, ancien ministre de l’environnement et défenseur des initiatives climatiques, a rappelé avec conviction que le Bénin a aujourd’hui l’opportunité de devenir un leader dans la résilience climatique locale. Pour lui, les communes doivent saisir cette chance, non pas comme une simple aide financière, mais comme un levier pour construire des communautés plus fortes, plus résistantes aux aléas climatiques.

À la fin de la cérémonie, le maire de Banikoara, Bio Sarako Tamou, prenant la parole au nom des maires présents, a exprimé sa reconnaissance. Mais son discours ne s’est pas arrêté à des remerciements : il a promis que les communes feront tout pour que ce projet ne soit pas qu’une vision, mais une réalité tangible pour leurs populations.

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