La production de cacao en Afrique de l’Ouest est sévèrement affectée par les conséquences du changement climatique. Selon un rapport publié le 12 février 2025 par Climate Central et relayé par le site d’information « ledevoir », les températures ont dépassé 32 °C pendant plus de six semaines dans 71 % des exploitations cacaoyères en 2024. Il est à noter que cette chaleur excessive perturbe la photosynthèse, accroît le stress hydrique des cacaoyers, fane les fleurs et réduit la taille des cabosses, menaçant ainsi la production.
Le rapport, basé sur dix ans de données de 44 zones dans quatre pays, montre une tendance marquée en Côte d’Ivoire et au Ghana, qui produisent 70 % du cacao mondial. Selon le rapport, en juillet 2024, la Côte d’Ivoire a reçu 40 % de pluie en plus, inondant les champs, tandis qu’en décembre, la pluie, essentielle au début de la culture, s’est faite rare. Cette situation a été aggravée par des précipitations irrégulières et une recrudescence de ravageurs, provoquant une hausse des prix du cacao. En effet, depuis fin 2023, les mauvaises récoltes ont fait grimper les prix du cacao sur les marchés de Londres et New York. Le 18 décembre 024, les cours ont atteint un sommet historique de 12 500 dollars la tonne à New York, contre 2000-3000 dollars pendant plus de dix ans. L’ONG britannique Christian Aid alerte donc sur la vulnérabilité croissante des producteurs de cacao face au réchauffement climatique.
Elisée Anani